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Les actualités nano
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& 25 avril 2022 : Les nanoparticules à la "une" du Guardian
Dans un article intitulé “Nano state: tiny and now everywhere, how big a problem are nanoparticles?”, the Guardian fait le point sur les questions posées par le relargage des nanoparticules manufacturées dans l'environnement. Nick Voulvoulis, professeur de technologie environnementale à l’Imperial College de Londres, s’inquiète par exemple de l’utilisation incontrôlée des nanos dans les produits de consommation : “Si les nanos sont utilisées correctement dans des applications utiles ou bénéfiques, c’est justifié, mais si elles sont utilisées n’importe où et partout parce qu’elles ont certaines propriétés, c’est de la folie.” AVICENN y est également citée à plusieurs reprises, notamment pour souligner la nécessité de "veiller à ce que les nanos ne soient autorisées que pour des utilisations spécifiques et essentielles afin de minimiser les effets négatifs à la source et [de garantir qu’elles] ne soient pas libérées de manière incontrôlée”. Un an après le retrait par IKEA de ses rideaux (non) "purificateurs d'air", The Guardian y mentionne aussi notre enquête qui avait établi la présence de nanoparticules de dioxyde de titane à la surface des fibres ainsi que l'absence d'efficacité dépolluante des rideaux. 23 mars 2022 : Vers la classification de nanotubes de carbone multiparois
Après la consultation de l’été dernier, l’agence européenne des produits chimiques (ECHA) a validé la classification comme cancérogènes par inhalation (cat. 1B) de (nano)tubes de carbone multi-parois. Sont concernés ceux ayant de diamètre ≥ 30 nm et < 3 μm, une longueur ≥ 5 μm et rapport largeur/hauteur > 3:1. En savoir plus ici. 2 mars 2022 : Dioxyde de titane "ultrafin" : mise à jour des données toxicologiques par l'INRS
La fiche toxicologique n°291 de l'INRS nouvellement mise à jour sur le dioxyde de titane présente des informations et recommandations sur les formes micro- et nanométriques du TiO2 : utilisations, propriétés physiques, propriétés chimiques, valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP), méthodes d'évaluation de l'exposition professionnelle, toxicocinétique - métabolisme, toxicité et génotoxicité, effets cancérogènes, effets sur la reproduction, réglementations et recommandations.
En savoir plus ici. 18 février 2022 : Silices, risques et santé au travail : le point par l'INRS
L'INRS a publié une fiche pratique de sécurité sur les silices amorphes, leur fabrication et utilisation, leurs propriétés et dangers, ainsi que les mesures de prévention & protection à mettre en oeuvre.
En savoir plus ici et là. 17 février 2022 : Prévention des risques en santé au travail : un nouveau document sur les perturbateurs endocriniens et les nanomatériaux
En région Centre-Val de Loire, une démarche partenariale* a été mise en place visant à "Mieux connaître les perturbateurs endocriniens (PE) et les #nanomatériaux (NANO) pour mieux prévenir les risques sur les lieux de travail". Un document de synthèse, publié ce jour et destiné en priorité aux préventeurs, présente et commente les différentes étapes, les résultats obtenus et propose une démarche détaillée pour repérer et prévenir les expositions aux PE et NANO en milieu professionnel.
* SISTEL ; DREETS Centre Val de Loire ; Apst37 ; AISMT36 ; CIHL45 ; CARSAT Centre Val de Loire ; MSA Beauce Cœur de Loire ; SAN T BTP ; Oppbtp Centre-Val de Loire
En savoir plus ici. 11 février 2022 : Douze nanomatériaux en voie d'être interdits dans les cosmétiques au niveau européen
Suite aux préoccupations sanitaires relevées par le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC), la Commission européenne s'apprête à interdire l'utilisation, dans les cosmétiques, de cinq groupes de douze nanomatériaux au total :
styrène acrylate copolymère, styrène de sodium acrylate copolymère,
cuivre, cuivre colloïdal,
hydroxyapatite,
or, or colloïdal, acide thioéthylaminohyaluronique d'or, or colloïdal acétylheptapeptide-9,
platine, platine colloïdal et platine colloïdal acétyltétrapeptide-17.
Le projet de règlement a été publié et soumis à commentaires d'ici le 12 avril prochain. Il vient modifier l'annexe II du Règlement Cosmétiques (qui liste les substances interdites dans les produits cosmétiques) pour y ajouter ces douze nanomatériaux au nom de la protection de la santé humaine. Le texte prévoit qu'un "délai raisonnable" soit accordé aux industriels pour procéder aux ajustements nécessaires en termes de formulation des produits et d'étiquetage. Un autre délai devrait être défini concernant le retrait des cosmétiques non conformes aux nouvelles exigences et qui auront été mis sur le marché avant l'entrée en vigueur de ces dernières. La durée de ces périodes devrait être déterminée en tenant compte des préoccupations du CSSC et du risque potentiel pour la santé humaine associé aux nanomatériaux spécifiques, ainsi que du nombre de produits cosmétiques concernés.
En savoir plus ici. 18 février 2022 : Silices, risques et santé au travail : le point par l'INRS
L'INRS a publié une fiche pratique de sécurité sur les silices amorphes, leur fabrication et utilisation, leurs propriétés et dangers, ainsi que les mesures de prévention & protection à mettre en oeuvre.
En savoir plus ici et là. 17 février 2022 : Prévention des risques en santé au travail : un nouveau document sur les perturbateurs endocriniens et les nanomatériaux
En région Centre-Val de Loire, une démarche partenariale* a été mise en place visant à "Mieux connaître les perturbateurs endocriniens (PE) et les #nanomatériaux (NANO) pour mieux prévenir les risques sur les lieux de travail". Un document de synthèse, publié ce jour et destiné en priorité aux préventeurs, présente et commente les différentes étapes, les résultats obtenus et propose une démarche détaillée pour repérer et prévenir les expositions aux PE et NANO en milieu professionnel.
* SISTEL ; DREETS Centre Val de Loire ; Apst37 ; AISMT36 ; CIHL45 ; CARSAT Centre Val de Loire ; MSA Beauce Cœur de Loire ; SAN T BTP ; Oppbtp Centre-Val de Loire
En savoir plus ici. 8 février 2022 : 15 ONG demandent une définition plus claire du terme "nanomatériaux"
Quinze ONG ont envoyé une lettre ouverte à la Commission européenne lui demandant de clarifier et d'améliorer sa définition du terme "nanomatériaux". Avec sept années de retard et d’atermoiements, la Commission européenne avait en effet précipitamment lancé un semblant de "consultation" en mai-juin dernier, proposant des modifications peu claires et, pire, susceptibles de faire disparaître du radar des autorités un grand nombre de nanoparticules manufacturées. Alors que l'enregistrement des nanomatériaux dans REACH est déjà lacunaire (il y a moitié moins de nano enregistrées dans REACH que dans le registre français r-nano) et que leur étiquetage est la plupart du temps inappliqué, ce recul dans la surveillance des nanos est particulièrement inquiétant. Les ONG souhaitent donc que la Commission ouvre la discussion afin que soit retravaillée, collectivement, cette définition amenée à être intégrée ensuite aux différentes réglementations européennes. Plus d'informations ici. 3 février 2022 : Précisions techniques pour l'enregistrement des nanoformes dans REACH
Alors que seules 150 nanoformes sont enregistrées dans REACH (moitié moins que dans le registre français r-nano), l'ECHA a publié une mise à jour du guide pour l'enregistrement et l'identification des substances sous forme nano.
Les principaux changements comprennent des orientations supplémentaires sur la soumission conjointe de données, des clarifications concernant la nécessité d'un ensemble de données par nanoforme/ensemble de nanoformes et des informations sur l'enregistrement d'ensembles de nanoformes par rapport aux nanoformes individuelles.
Les modifications apportées à l'annexe se limitent aux sections 2 et 5 du document actuellement publié.
En savoir plus ici. 18 janvier 2022 : L'interdiction du E171 en Europe entrera en vigueur en 2022 pour l'alimentation (et peut-être en 2025 pour les médicaments ?)
Le règlement européen 2022/63 du 14 janvier 2022 interdisant l’additif alimentaire dioxyde de titane (E171) a été publié au journal officiel de l'UE. Il entrera en application le 8 février 2022 et revient à étendre, dans les autres pays de l'UE, la mesure de suspension en vigueur en France depuis le 1er janvier 2020. Il prévoit qu'à partir du 8 août 2021, les denrées alimentaires contenant du E171 ne pourront plus être mises sur le marché. Celles qui l'avaient été préalablement pourront le rester jusqu’à leur date de durabilité minimale ou leur date limite de consommation. A compter de 2025, ce colorant pourrait être interdit aussi dans les médicaments. 31 décembre 2021 : Renouvellement de la suspension du dioxyde de titane dans l'alimentation en France en attendant son interdiction au niveau européen d'ici quelques mois
L'arrêté du 21 décembre 2021 portant suspension de la mise sur le marché des denrées contenant l'additif E 171 (dioxyde de titane - TiO2) a été publié au Journal Officiel n°304. Dans l'attente du règlement de la Commission visant à interdire l'utilisation de cet additif au niveau communautaire (courant 2022) et afin de garantir l'absence de nouvelle mise sur le marché français de denrées alimentaires contenant du E171, cet arrêté reconduit la suspension déjà en vigueur depuis 2020 en France de cet additif "banni des produits alimentaires français mais toujours présent dans les médicaments", comme le souligne le Midi libre, après d'autres médias et ONG (cf. infra).
En savoir plus ici. 22 décembre 2021 : Déclaration des nanomatériaux dans REACH et dans r-nano : des contrôles seront effectués en 2022
Une circulaire du ministère de la transition écologique annonce pour 2022 des inspections pour vérifier le respect des obligations de déclaration des nanomatériaux dans REACH et dans le registre français r-nano. Les établissements visés seront les entreprises susceptibles de fabriquer des substances à l’état nanoparticulaire. La liste des établissements visés sera établie par la DGPR sur la base de données auxquelles elle a accès, dans la limite de dix par région.
Dans le cadre de cette action, des prélèvements de certaines substances pures pourront être réalisés et faire l’objet d’analyses par le Service commun des laboratoires (SCL) afin de détecter la présence de formes nanoparticulaires de la substance.
En savoir plus sur REACH ici et r-nano sur là. 22-24 décembre 2021 : 60 pages sur les nanoparticules dans le magazine conso Kali et pression accrue pour supprimer le dioxyde de titane des médicaments
Le 22 décembre 2021, le nouveau magazine conso Kali daté de janvier-février 2022 a fait sa "une" sur les nanoparticules présentes "partout" (alimentation, vêtements, cosmétiques...) ainsi que sur les 800 médicaments contenant du dioxyde de titane. Parmi les nombreux médias qui ont relayé cette enquête, un reportage de France 3 diffusé le 24 décembre, relaie la nécessité pour les laboratoires pharmaceutiques de trouver d'ici trois ans des solutions appropriées pour supprimer le dioxyde de titane tout en s'assurant "que la qualité, la sécurité et l'efficacité des médicaments restent préservées".
En savoir plus dans le magazine Kali et sur veillenanos.fr. 17 décembre 2021 : La Ville de Paris exclut les nanomatériaux de ses futures fournitures
Le nouveau schéma de la commande publique parisienne fixe de nouveaux objectifs précis d’ici 2026 et prévoit la suppression des nanomatériaux des marchés de fournitures, lit-on sur le compte twitter d'Alice Timsit, conseillère de Paris.
Plus d'informations à venir. 14 décembre 2021 : L'Anses recommande à son tour de privilégier les masques sans graphène
Dans un communiqué et un rapport publiés aujourd'hui, l'Anses confirme le manque de données sur la nature du graphène utilisé dans certains masques, sur son utilité ainsi que sur son innocuité. Autant d'incertitudes qui, alliées aux éventuelles conséquences environnementales liées à la fin de vie des masques, viennent conforter les appels au principe de précaution lancés début 2021 au Canada puis en Europe. L'Anses conclut que "des masques sans graphène respectant les normes et ayant démontré leur efficacité de filtration particulaire étant également disponibles sur le marché, (...) il n’est pas pertinent que soient mis sur le marché des masques contenant du graphène, aussi bien pour le grand public que pour les professionnels".
Dans un autre avis publié le même jour, l'Anses conclut qu'il n'y a pas de situations d’exposition préoccupantes relatives au port de masques chirurgicaux mis à la disposition du public et dans des conditions respectant les recommandations des autorités. Pourtant, les autorités belges ont trouvé des nanoparticules de dioxyde de titane et d'argent dans des masques grand public. En France, les autorités n'ont pas mené de tests pour chercher ces substances préoccupantes (nano ou pas) !
En savoir plus ici. 3 décembre 2021 : 6 projets de recherche sur les risques des nanoparticules sélectionnés par l'Anses
L'Anses a publié la liste et les résumés des 33 projets de recherche sélectionnés qu'elle a sélectionnés en 2021 dans le cadre de son Programme national de recherche Environnement-Santé-Travail (PNR EST), pour un montant total de 6 millions d'euros. Parmi eux, deux projets concernent les nanomatériaux manufacturés, pour un montant proche de 200 000€ chacun :
le premier, intitulé "FILTREUV", étudiera et comparera le déversement dans les eaux de baignades des filtres UV utilisés dans les crèmes solaires composés de nanoparticules minérales et/ou de molécules organiques, ainsi que leur toxicité ;
le second projet, intitulé "Nanomuc", étudiera les interactions et leurs conséquences toxicologiques entre les nanoparticules et le mucus du poumon, essentiel dans la défense vis-à-vis des agressions environnementales dans les voies respiratoires.
Quatre autres projets porteront sur l’étude des micro et nanoplastiques.
En savoir plus ici. 1 décembre 2021 : Comment recruter davantage de salarié·es dans la cohorte Epinano ?Dans un article publié ce jour par la Revue d’anthropologie des connaissances sur la base d'une enquête menée en 2019-2020, deux sociologues mettent en lumière le rôle des tensions institutionnelles et organisationnelles dans les difficultés de mise en oeuvre d'EpiNano, le dispositif de surveillance épidémiologique des travailleurs potentiellement exposés aux nanomatériaux : les objectifs de Santé Publique France (davantage axés sur la recherche et l'épidémiologie) ne sont pas nécessairement en phase avec ceux du Ministère du Travail (davantage porté sur la surveillance des risques professionnels, réalisée sur le terrain par les Médecins régionaux inspecteurs du travail - Mirt).
Interrogée par AVICENN sur l'état du dispositif fin 2021, Santé publique France a indiqué qu'au vu du faible nombre d’établissements participants (moins 20) et de travailleurs enregistrés (moins de 400), la société Ipsos a été mandatée, depuis septembre dernier, pour assurer le recrutement des établissements et le suivi du processus de collecte de données. Les résultats sont attendus courant 2022.
En l'absence d'une hausse significative de nouvelle recrues "volontaires", AVICENN plaide pour rendre automatique l'inscription des entreprises dans EpiNano dès lors qu'elles remplissent une déclaration r-nano pour les nanomatériaux concernés (nanotubes de carbone, nanoparticules de dioxyde de titane et/ou de silice à ce stade).
En savoir plus ici. 30 novembre 2021 : Le E171 complètement interdit dans l'alimentation animale en Europe en 2022
Le Réglement d'exécution (UE) n°2021/2090 de la Commission du 25 novembre 2021 concernant "le refus d’autorisation du dioxyde de titane en tant qu’additif dans l’alimentation de toutes les espèces animales" a été publié dans le Journal officiel de l'Union européenne (JOUE). Il stipule que l’autorisation du dioxyde de titane (E 171), en tant qu’additif dans l’alimentation des animaux de la catégorie des "additifs sensoriels" et du groupe fonctionnel des "colorants" est refusée. Les stocks existants et les prémélanges qui en contiennent doivent être retirés du marché au plus tard le 20 mars 2022. Les matières premières des aliments pour animaux, ainsi que les aliments composés pour animaux produits avec l’additif ou les prémélanges doivent être retirés du marché au plus tard le 20 juin 2022.
En savoir plus ici. 18 novembre 2021 : Absence d'étiquetage [nano] ou utilisation de nano non autorisés : plus de 80% de non conformité dans les cosmétiques
La DGCCRF a publié les résultats de 38 analyses "nano" réalisées sur des ingrédients et produits cosmétiques en 2020 :
sur 11 ingrédients prélevés et déclarés comme "non nanos" par les fournisseurs d’ingrédients, 9 ont été identifiés comme des nanomatériaux à l’analyse (soit 82%) ; une remise en conformité a été demandée aux professionnels concernés.
sur les 27 produits finis prélevés (produits de maquillage et produits solaires principalement), 24 contenaient des nanomatériaux identifiés à l'analyse, dont un seul respectait les dispositions relatives à la présence de nanomatériaux, portant le taux de non-conformité à 85%.
dans six produits solaires, des filtres UV autorisés ont été retrouvés mais n’étaient pas étiquetés [nano] dans la liste des ingrédients.
les non-conformités restantes concernaient principalement les produits de maquillage contenant des colorants non autorisés.
Ces résultats concernent des entreprises de toute taille, de la PME aux multinationales. Cette enquête a donné lieu à des modifications d’étiquetage et à des retraits du marché volontaires. Lorsque les professionnels ne mettent pas en œuvre d’actions volontaires de remise en conformité, des retraits du marché peuvent être imposés par arrêté préfectoral. "La filière des fournisseurs d’ingrédients et de fabricants de cosmétiques est apparue encore insuffisamment au fait de la problématique des nanomatériaux", conclut la DGCCRF. "Les professionnels ne mettent pas toujours en œuvre les analyses nécessaires à leur détection et se fient trop souvent à des documentations techniques insuffisantes". En bref, il y a encore du travail à faire !
En savoir plus ici. 15 novembre 2021 : L'information sur les nanomatériaux dans les déchets : nécessaire mais insuffisante
Un rapport réalisé par un cabinet de conseil (RPA) pour le compte de l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) se penche sur le cycle de vie des produits, le recyclage des déchets et l'économie circulaire pour les nanomatériaux. L'information publique sur les nanomatériaux est insuffisante bien que très importante pour les gestionnaires de déchets, les scientifiques, les régulateurs et les consommateurs.
Les recherches sur le comportement et le devenir des nanomatériaux dans l'environnement sont encore trop limitées, tout comme l'étude de l'exposition des travailleurs dans les centres de déchets et de recyclage. Enfin, les défis que posent les nanomatériaux pour l'économie circulaire sont pour l'instant confinés à quelques études académiques. 2 novembre 2021 : Mise en garde des Pays-Bas sur les nanoparticules dans les masques
Après la Belgique, c'est au tour des Pays-Bas de questionner l'innocuité des masques buccaux aux allégations "anti-virales" et "anti-bactériennes". L'institut national néerlandais pour la santé publique et l'environnement (RIVM) publie un rapport sur les masques buccaux non chirurgicaux, dans lequel sont identifiées 9 substances utilisées comme revêtement biocide. Parmi elles : le nano-argent, le nano-cuivre, le dioxyde de titane et le graphène.
Alors que l'efficacité et la non-toxicité de ces revêtements ne sont toujours pas assurées, et que le masque s'installe durablement dans notre quotidien, l'institut recommande de redoubler d'efforts afin de mieux prendre en compte les potentiels risques liés à leur utilisation. En ce sens, Avicenn a interpellé les autorités sanitaires ; un rapport de l'Anses devrait être publié prochainement.
En savoir plus ici. 28 octobre 2021 : Des (nano)particules de dioxyde de titane détectées dans un nombre significatif de masques belgesSelon Sciensano, l'institut de santé belge, des (nano)particules de dioxyde de titane ont été détectées, parfois en quantité très importantes, dans un nombre significatif de masques testés en Belgique. Le relargage de ces particules n'a pas été mesuré expérimentalement mais "certains masques contiennent tant de dioxyde de titane qu’un risque éventuel n’est pas exclu", dans la mesure où le dioxyde de titane est cancérigène probable par inhalation.
En savoir plus ici et là. 20 octobre 2021 : Vers l'interdiction de certains pigments (en partie nano) dans les tatouages en 2022 et 2023
Ainsi que le rappelle Science et Vie, nous nous approchons de l'entrée en vigueur de l'interdiction européenne, en 2022, de la famille des pigments dits "azoïques" et, en 2023, des pigments Blue 15:3 et Green 7 (composés de cuivre) dans les encres de tatouages. Conséquence de la révision des annexes XVII de REACH, cette interdiction est saluée par les ONG européennes HEAL et le BEE qui, en 2019-2020, avaient mis en lumière certaines préoccupations liées à l'utilisation des encres de tatouage et des maquillages permanents et proposé des réglementations plus protectrices vis-à-vis des risques qui leur sont associés. Ces mesures de précaution sont justifiées par la potentielle toxicité de ces composants, qui peuvent être, pour partie, nanoparticulaires.
En savoir plus ici. 11 octobre 2021 : L'Anses publie un guide pour évaluer les risques sanitaires des nanomatériaux dans l’alimentation
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié ce jour une méthode d’évaluation du risque propre aux nanomatériaux manufacturés utilisés en tant qu’additifs alimentaires et ingrédients à vocation nutritive. La mise en application de ce guide à des cas concrets de nanomatériaux manufacturés fait l’objet d’un travail d’expertise qui se poursuit, et sera publié ultérieurement dans un avis distinct... très attendu.
En savoir plus ici. 8 octobre 2021 : L'interdiction du dioxyde de titane dans l'alimentation est étendue à toute l'Union européenne
Les Etats membres ont approuvé l'interdiction du dioxyde de titane dans l'alimentation dans toute l'Union européenne. Le texte devrait entrer en vigueur début 2022. Commencera alors une période de retrait progressive d’une durée 6 mois, à l’issue de laquelle l’interdiction totale de l’E171 dans les produits alimentaires s’appliquera. Cette décision a été votée en Comité permanent des denrées alimentaires (CPVADAAA), sur proposition de la Commission européenne, suite à l'avis scientifique de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) concluant que l’E171 ne peut plus être considéré comme sûr en tant qu’additif alimentaire.
Cette nouvelle a été applaudie par les ONG qui ont œuvré à cette interdiction (notamment, Agir pour l'Environnement et Foodwatch, WECF au niveau français, le BEUC, CEO et HEAL ou encore SAFE au niveau européen).
Plus d'infos ici. 30 septembre 2021 : WECF demande plus de transparence sur les composés nanoparticulaires dans les cosmétiques
L'ONG Wecf France a publié un rapport sur les cosmétiques féminins : 47 produits de maquillage ont été passés au crible (17 BB crèmes, 15 mascaras et 15 anticernes). Le dioxyde de titane apparaît dans 16 BB crèmes, 9 mascaras et tous les anticernes de l'enquête - un seul anticerne comportant la mention [nano]. WECF s'interroge : "se pourrait-il que certains d’entre eux contiennent en réalité du dioxyde de titane nanoparticulaire ? La DGCCRF signale en effet régulièrement des défauts d’étiquetage des ingrédients nanoparticulaires lors de ses contrôles de produits cosmétiques". WECF réaffirme son soutien à l’étiquetage obligatoire des composés nanoparticulaires.
En savoir plus ici. 29 septembre 2021 : WANTED : Entreprises utilisatrices de silice soucieuses de la santé de leurs travailleurs
Les silices amorphes synthétiques (SAS), qui arrivent en 2ème position des substances nanoparticulaires produites et importées en France, peuvent entraîner des risques pour la santé des travailleurs qui y sont exposés de façon chronique. L'INRS recherche toujours des entreprises qui utilisent ces silices amorphes pour mieux analyser ces risques. Après un premier appel lancé il y a deux ans et demi, il vient de relancer un nouvel appel aux entreprises dans le n° 167 de la revue Références en santé au travail publié ce mois-ci. Les secteurs concernés sont très variés : cosmétique, pharmacie, alimentaire, papier et carton, caoutchouc, plastique, encres et peintures, vernis, colorants, pigments, colles, etc.
Plus d'infos ici et là. 23 septembre 2021 : Deux fois moins de nanomatériaux enregistrés au niveau européen qu'en France ?
Seules 130 substances chimiques ayant des "nanoformes" ont été enregistrées dans le cadre de REACH selon des propos de l'agence européenne des produits chimiques (ECHA) rapportés par Chemical Watch. En France pourtant, 286 substances figurent dans le dernier bilan officiel de r-nano, le registre français... L'occasion de rappeler la nécessité de baisser le seuil d'enregistrement dans REACH des nanoformes sous la barre de "une tonne par an", comme le Conseil de l'UE et les ONG le préconisent depuis plusieurs années maintenant.
En savoir plus ici. 24 août 2021 : Entrée en vigueur de la non-approbation comme biocide de l'argent (en tant que nanomatériau)Ce 24 août entre en vigueur la décision de non-approbation comme biocide de l'argent "en tant que nanomatériau" pour les types de produits 2, 4 et 9, vingt jours après sa publication au Journal officiel de l'Union européenne (JOUE) du 3 août.
En savoir plus ici. 16 août 2021 : Quels sont les nanomatériaux identifiés comme les plus à risque ?
Les nanoparticules de dioxyde de titane, d'argent et de silice et les nanotubes de carbone figurent en tête des nanomatériaux identifiés comme étant les plus à risque par une équipe de la University College Dublin, dans une étude relayée par "Science for Environment Policy".
En savoir plus ici. 12 août 2021 : La Commission européenne publie les réponses à sa consultation sur la définition du terme "nanomatériau"
La Commission européenne a publié les 136 contributions collectées dans le cadre de sa consultation sur la définition du terme "nanomatériau", ainsi que les contributions complémentaires des autorités françaises, de l'Industrial Minerals Association (IMA) et de l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR). La Commission a indiqué réaliser une "analyse détaillée" en vue de publier, d'ici fin 2021, un résumé et une analyse statistique des réponses, ainsi que ses plans en vue de la révision ou du remplacement potentiel de la recommandation actuelle de définition.
En savoir plus ici. 3 août 2021 : L'argent comme nanomatériau officiellement "non approuvé" comme biocide au niveau européen
La décision de non-approbation de l'argent sous forme nano comme biocide a été publiée dans le Journal officiel de l'Union européenne (JOUE) pour les types de produits 2, 4 et 9.
En savoir plus ici et là. 3 août 2021 : Deux nouveaux guides techniques de l'EFSA concernant les nanomatériaux dans l'alimentation
Le comité scientifique de l'EFSA a publié deux guides techniques visant à clarifier la manière dont les scientifiques de l'EFSA abordent l'évaluation des nanomatériaux dans la chaîne alimentaire humaine et animale :
Les deux documents définissent également les exigences en matière de données et d'informations pour les entreprises qui demandent une autorisation de mise sur le marché européen pour des additifs alimentaires ou des matériaux en contact avec les aliments.
En savoir plus ici. 23 juillet 2021 : #nanomatériau - L'Anses plaide pour une définition la plus englobante et la plus protectrice possible
Dans un communiqué succinct publié sur son site internet, l'Agence nationale de sécurité sanitaire française (Anses) résume la teneur de sa réponse à la consultation européenne sur la définition du terme "nanomatériau", sans en dévoiler encore le contenu dans son intégralité. L'Anses estime que "les modifications suggérées par la Commission tendent à restreindre le nombre et la nature des objets qui seront considérés in fine comme nanomatériaux" et plaide au contraire pour une définition la plus englobante possible, qui n'exclue pas les nanoplastiques, les émulsions et les lipides d’échelle nanométrique. Elle souligne également, comme l'a fait AVICENN de son côté, l'absence de fondement scientifique aux seuils de tailles (1-100 nm).
En savoir plus ici. 22 juillet 2021 : Nanomatériaux et cosmétiques : la Commission fait le point au niveau européenLa Commission européenne a publié son rapport sur l’utilisation de nanomatériaux dans les produits cosmétiques et la révision du règlement relatif aux produits cosmétiques en ce qui concerne les nanomatériaux. On y apprend qu'en moyenne, environ 3 620 nouveaux produits contenant des nanomatériaux ont été notifiés chaque année entre 2016 et 2020 (chaque jour, environ
dix nouveaux produits cosmétiques contenant des nanomatériaux sont mis sur le marché dans l’UE). Sans surprise, les substances les plus notifiées et qui représentent plus de 70 % de toutes les notifications de nanomatériaux sont le dioxyde de titane, des silices et du noir de carbone. Le rapport rappelle que la plupart des avis du Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs (CSSC) concernant la sécurité des nanomatériaux notifiés ne pouvaient pas conclure en raison de l’absence ou du manque de données : "il importe donc que les personnes responsables fournissent des informations aussi précises que possible". Le rapport reste ouvert à un alignement de la définition du terme "nanomatériau" du règlement sur les cosmétiques sur la recommandation de la Commission (en cours de révision)... sous réserve d'une "évaluation approfondie afin d’en évaluer les effets potentiels". La Commission souligne le besoin d'améliorer la procédure de notification du nanomatériau et, en particulier, sa durée et l’effet de l’expiration du délai. La plupart des citoyens de l’UE estimant qu’il est important d’être informé de la présence
de nanomatériaux, la Commission considère que "l'étiquetage numérique pourrait être envisagé pour compléter et améliorer encore l’étiquetage des nanomatériaux dans les produits cosmétiques".
En savoir plus ici. 19 juillet 2021 : Définition et réglementation des nanomatériaux dans les cosmétiques : note des autorités françaises
La DGCCRF et l’ANSM ont publié ce jour une note d’information relative à la définition et à la réglementation des nanomatériaux dans les cosmétiques. Ce document a également vocation à "contribuer à une plus grande transparence sur une thématique particulièrement complexe", et à "contribuer aux débats en cours au niveau européen". Pour rappel, les contrôles menés par les autorités françaises ont mis en évidence la présence de nanomatériaux non autorisés dans certains produits cosmétiques ainsi que l’absence sur l’étiquette de la mention [nano] dans la liste d’ingrédients devant certaines substances présentes sous forme nanoparticulaire. En savoir plus ici. 16 juillet 2021 : Les impacts sanitaires et environnementaux du graphène à la loupe
L'agence européenne des produits chimiques (ECHA) a lancé un appel d'offres pour réaliser une étude "Évaluation de l'impact sanitaire et environnemental du graphène, de l'oxyde de graphène et d'autres matériaux 2D sur la santé et l'environnement", réalisée dans le cadre de l'Observatoire européen des nanomatériaux (EUON). L'étude vise à réaliser une revue de la littérature sur le sujet en se basant sur les informations publiques existantes.
Date limite de réponse : le 13 août 2021.
En savoir plus ici. 15 juillet 2021 : Aucun élément sérieux à l'origine de la rumeur de présence de graphène dans le vaccin Pfizer
Une rumeur, largement relayée sur les réseaux sociaux ces derniers temps, affirmait que du graphène serait présent dans le vaccin Pfizer. Après examen, il s'avère qu'elle ne repose sur aucun élément sérieux.
En savoir plus ici. 13 juillet 2021 : Retour sur les actions concernant les nanomatériaux dans le 3ème Plan santé au travail 2016-2020
Plusieurs actions concernant les nanomatériaux sont listées dans le Bilan du 3ème Plan santé au travail 2016-2020 :
un kit d’aide au repérage du risque nano et un wébinar réalisés par le groupe de travail nano en régional Auvergne Rhône-Alpes (Direccte, Carsat, services de santé au travail, avec la participation du CEA et CFDT)
les lettres d’informations Nano réalisées par le groupe nano de la région Bourgogne Franche-Comté (services de santé au travail volontaires, l’OPPBTP, Direccte)
l’étude et le suivi des expositions aux nanomatériaux en lien avec le plan national santé environnement 4 (PNSE 4) avec notamment une meilleure exploitation à terme de la base R-Nano
En savoir plus ici. 13 juillet 2021 : Les masques au graphène de la société Shandong Shengquan de nouveau autorisés au Canada
Les autorités canadiennes ont évalué quatre modèles de masques au graphène produits par l’entreprise Shandong Shengquan New Materials Co. Ltd dont la vente avait été suspendue en mars dernier. "Aucun risque pour la santé préoccupant" n'ayant été mis en évidence, la vente de ces masques a été de nouveau autorisée au Canada. Il s’agit des seuls masques contenant du graphène dont la vente est permise au Canada à l’heure actuelle.
En savoir plus ici. 5 juillet 2021 : Consultation sur les dangers des (nano)tubes de carbone multi-paroi, jusqu'au 3 septembre
L'agence européenne des produits chimiques (ECHA) a ouvert une consultation sur les classes de danger pour les (nano)tubes de carbone multi-parois, suite à la soumission d'un dossier par l'Allemagne pour l'inclusion de la substance dans l'annexe VI du règlement CLP. Des contributions sont attendues sur la cancérogénicité et la toxicité pour certains organes après une exposition répétée. La consultation se terminera le 3 septembre.
En savoir plus ici. 30 juin 2021 : Fin de la consultation européenne sur la définition du terme "nanomatériau"
Lancée le 7 mai dernier, la consultation européenne sur la définition du terme "nanomatériau" s'est achevée ce jour. Notre association AVICENN a posté sa contribution.N'étant pas "experte" au niveau scientifique et technique, AVICENN ne s'est pas prononcée sur les questions en dehors de son champ de compétences, mais a pris soin de remplir son rôle de vigie, en rappelant les attentes plus larges de la société civile en faveur d'un meilleur encadrement réglementaire pour assurer la protection de la santé et l'environnement.
Quelle publication sera faite des réponses apportées par les différentes parties prenantes ? Quel traitement leur sera réservé et dans quel délai ? A suivre ici. 25 juin 2021 : Inquiétudes du comité européen pour la sécurité des consommateurs concernant les nanoparticules d'or et de platine
Le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) a publié les versions finales de ses avis sur les nanoparticules d'or et avis sur les nanoparticules de platine dans les produits cosmétiques : les deux rapports font état d'un manque de données suffisantes fournies par les fabricants et d'inquiétudes quant aux risques pour le consommateur. L'accumulation possible de ces nanoparticules dans certains organes (notamment le foie et la rate) et leurs propriétés peuvent conduire à un risque pour la santé humaine - avec, pour les nanoparticules d'or, des effets mutagènes/génotoxiques potentiels.
En savoir plus ici. 21 juin 2021 : Il est nécessaire de circonscrire l'utilisation des nanoparticules d'argent aux seuls équipements de santé
Dans un article publié aujourd'hui par Nature nanotechnology, des chercheur·es de l'Université de Pittsburgh (USA) mettent en garde contre l'utilisation généralisée des nanoparticules d'argent dans les produits de consommation (machines à laver, textiles, peintures, ...). Le recours aux nanoparticules d'argent doit être réservé aux seules applications médicales afin de limiter les résistances bactériennes.
Plus d'infos ici. 14 juin 2021 : E171, E174 et E175 : la teneur en nanoparticules de trois additifs alimentaires passés à la loupe
L'agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié un rapport sur la caractérisation physico-chimique des nanoparticules dans les additifs alimentaires. Réalisé avec Sciensano & l'appui du Centre commun de recherche (JRC) les tests ont mis en évidence :
entre 64 et 73% de nanoparticules de dioxyde de titane dans des additifs E171 sur le marché
plus de 97% de nanoparticules d'argent contenues dans les additifs E174 testés
aucune nanoparticule d'or détectée dans les additifs E175 testés.
En savoir plus ici. 10 juin 2021 : Précisions réglementaires sur l'utilisation de nanoparticules dans les masques
Dans un avis aux opérateurs, la DGCCRF et l'ANSM rappellent quelques points essentiels à prendre en considération avant la mise sur le marché des masques chirurgicaux, notamment le fait que les risques liés à la présence d’une substance ou d’un matériau biocide doivent être évalués et que cette évaluation doit prendre en compte, entre autres, le risque particulier d’exposition à des nanoparticules. Si le masque incorpore un nanomatériau, il relèvera de la classe IIa, IIb ou III au regard du potentiel d’exposition interne dans le cadre du règlement (UE) 2017/745 relatif aux dispositifs médicaux et nécessitera donc l’intervention d’un organisme notifié.
En savoir plus ici. 31 mai 2021 : Questions de député·es européen·nes concernant le calendrier d'interdiction du E171 et l'élargissement de l'interdiction du dioxyde de titane aux médicaments et aux cosmétiques
Quatre député·es européen·nes (Maria Arena (S&D), Martin Hojsík (Renew), Mick Wallace (The Left), Anja Hazekamp (The Left)) ont demandé à la Commission européenne de répondre aux quatre questions suivantes :
Quand compte-t-elle publier sa proposition et à quelle date l’examen de cette proposition sera-t-il entamé ?
Quel est le calendrier prévu pour la discussion et l’adoption de la proposition, "étant donné qu’il est important d’introduire l’interdiction dès que possible afin de donner la priorité à la santé et à la sécurité des personnes dans l’Union européenne" ?
La Commission entend-t-elle restreindre l’additif E171 à un usage non alimentaire, y compris les médicaments et les cosmétiques ?
En savoir plus ici. 31 mai 2021 : IKEA met fin à la commercialisation de ses rideaux "purificateurs d'air" contenant des nanoparticules de dioxyde de titane
Nos adhérents et nos plus fidèles lecteurs se souviennent qu'en mars 2019, AVICENN avait commencé à mener l'enquête sur les rideaux IKEA "purificateurs d'air" : l'enseigne suédoise ne donnait pas d'indication sur leur composition, mais AVICENN avait suspecté la présence de nanoparticules de dioxyde de titane (TiO₂), connues pour les propriétés photocatalytiques vantées dans la publicité de ce produit, avant même sa mise sur le marché en 2020. Depuis, nos questions à IKEA étaient restées sans réponse ; seul le fournisseur suisse, HeiQ avait pris le temps de nous assurer que le "minéral" appliqué sur les rideaux était "micro" et non nano (sans plus de précision sur sa nature : TiO₂ ou autre ?). AVICENN a voulu en avoir le cœur net et a fait tester les rideaux : y ont été trouvées, en surface, un grand nombre de nanoparticules de TiO₂ (à 100% sous la barre des 100 nanomètres). AVICENN a ensuite initié d'autres tests pour connaître l'efficacité dépolluante des rideaux. Et voilà qu'en mai, en voulant commander une autre paire pour des tests complémentaires, nous avons découvert que les rideaux ne sont plus commercialisés. Cette fois, IKEA a répondu à notre mail : oui, les rideaux ont bien été retirés de la vente, parce qu'ils ne purifiaient pas l'air à la hauteur de ce qui était attendu. AVICENN a demandé à l'enseigne si elle allait communiquer publiquement sur ce retrait et/ou avertir les consommateurs qui en avaient déjà achetés. Pour rappel, ces rideaux figuraient en couverture de leur dernier catalogue papier 2020/2021 et le TiO₂ a été classé comme cancérogène suspecté pour l’homme de catégorie 2 par inhalation en 2019.
En savoir plus ici. 31 mai 2021 : Rappel de millions de masques FFP2 contenant du graphène et distribués aux soignants
C'est grâce à un article de Mediapart que nous apprenons le retrait par les autorités françaises de masques FFP2 contenant du graphène. Ces masques proviennent du fabricant chinois Shandong Shengquan dont une autre catégorie de masques avait fait l'objet d'un rappel au Canada en mars dernier, enclenchant une cascade de rappels par la suite. La note de Santé publique France a été publiée sur le site de l'ANSM le 25 mai, sans grand renfort de communication. Près de17 millions de masques, sur les 60 millions commandés, ont été distribués en 2020 aux soignants. Une évaluation des risques serait en cours par l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA). Pour rappel, le 26 mai, l'Institut de recherche québécois en santé et en sécurité du travail (IRSST) a évalué la toxicité et le relargage des nanoparticules de graphène contenues dans les masques du même fabricant (mais un modèle différent), concluant que "le potentiel d’exposition aux particules de graphène par inhalation est très faible", mais aussi que "chez l’humain le risque est bel et bien présent et pourrait ne pas être négligeable".
En savoir plus ici. 21 mai 2021 : Pour une meilleure connaissance des nanomatériaux présents - et à venir - sur le marché européen
L'Agence européenne des produits chimiques (ECHA), dans le cadre des activités de l'Observatoire européen des nanomatériaux (EUON), a lancé une enquête sur les nanomatériaux présents sur le marché européen, leurs principaux domaines d'application et les volumes concernés. Menée par la société NovaMechanics Ltd., elle commence avec un questionnaire à destination des entreprises qui produisent, commercialisent ou utilisent des nanomatériaux. S'en suivront, pour celles qui le souhaitent, des groupes de discussion visant à fournir une projection réaliste de la croissance du marché des nanomatériaux au cours des cinq prochaines années. 20 mai 2021 : Rencontre scientifique sur les microplastiques et nanomatériaux
La "rencontre scientifique sur les microplastiques et nanomatériaux", organisée en ligne par l'ANSES et l'ANR, a présenté un panorama des travaux de recherche financés par ces agences dans ces domaines sur le champ de la santé et de l'environnement. Y ont été évoquées les sources d’exposition à ces particules, la surveillance de leur présence dans l’environnement ainsi que leurs conséquences sur les écosystèmes et la santé humaine. En fin de journée, un panel d’experts s'est livré à un échange portant sur "Micro/nano : entre futilité et utilité".
Parmi les 1300 inscrits, AVICENN est intervenue pour rappeler qu'il y a quinze ans, les questions mentionnées lors du colloque se posaient déjà. En 2021, quelques millions d'euros plus tard, on bute toujours sur les mêmes difficultés à évaluer l'exposition humaine et environnementale aux nanos ! Les connaissances présentées par les chercheur·es, bien que très riches et essentielles, font état de très nombreuses incertitudes encore. Et pourtant, plus de 400 000 tonnes de nanomatériaux (au moins) sont produites et importées chaque année rien qu'en France. A part le E171, il y a peu de restrictions de nanomatériaux (ou alors non respectées), le principe "no data, no market" n'est pas appliqué. Le PNSE 4 permettra-t-il d'accroître la transparence et la vigilance sur les nanomatériaux ?
L'enregistrement des présentations est disponible sur le site du colloque. 20 mai 2021 : Repérage des perturbateurs endocriniens et des nanomatériaux en Centre - Val de Loire
Les préventeurs de la région Centre-Val de Loire publient les résultats d’une étude de repérage des perturbateurs endocriniens et des nanomatériaux menée en milieu professionnel sur 2019-2020, dans le cadre du 3ème plan régional de santé au travail (PST3). Cet état des lieux est mis à votre disposition pour mieux prévenir et tracer les expositions à ces risques émergents. Sur l’échantillon étudié, 55 % des entreprises utilisent les substances visées (PE, NANO - confirmés ou potentiels), voire les deux. Vous trouverez l’ensemble des informations nécessaires pour vous interroger à votre tour sur la présence de ces substances dans votre entreprise.
En savoir plus ici. 18 mai 2021 : Quel calendrier pour l'interdiction du E171 en Europe ?
Lors de la réunion d'un groupe de travail CPVADAA, l'EFSA a présenté aux Etats membres son avis sur le E171 et la Commission européenne sa proposition d'interdiction du E171 en Europe ; les Etats membres seront probablement de nouveau réunis après l'été pour voter sur les modalités concrètes et le calendrier d'entrée en vigueur de l'interdiction - avec un droit de regard du Conseil et du Parlement européens ensuite, nécessaire avant l'adoption définitive de l'interdiction.
En savoir plus ici. 18 mai 2021 : Nanoparticules d'argent : pas plus 0,9 μg/m3 sur 8 heures pour protéger la santé des travailleurs
En raison des effets néfastes sur les poumons et le foie des nanoparticules d'argent, l'Institut national américain de santé au travail (NIOSH) a établi une recommandation de valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP) pour les nanoparticules d'argent de 0,9 μg/m3 comme concentration moyenne pondérée sur 8 heures.
Plus de détails dans le rapport intitulé Health Effects of Occupational Exposure to Silver Nanomaterials et dans notre Dossier "Nanomatériaux et Santé au travail". 11 mai 2021 : La Suisse va elle aussi interdire le E171
Après la France puis l'Union européenne, c'est au tour de la Suisse d'annoncer l'interdiction du E171. Carole Meylan, collaboratrice scientifique à l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), a annoncé mardi à la Radio Télévision Suisse (RTS) que "l'OSAV prévoit d'interdire l'utilisation de ce E171 comme additif alimentaire". Certaines enseignes suisses ont déjà commencé à proposer de nouvelles recettes sans E171.
En savoir plus ici. 7 mai 2021 : 5 axes de travail sur les nanomatériaux dans le 4ème Plan national santé environnement dévoilé aujourd'hui"Mieux gérer les risques sanitaires et environnementaux des nanomatériaux" : c'est le titre de l'action 13 du 4ème Plan national santé-environnement (PNSE 4) qui vient d'être publié par le gouvernement. Déclinée en 5 volets, cette "action" reprend de nombreuses recommandations de la société civile :
1 - Appuyer l’adoption d’une définition harmonisée des nanomatériaux au niveau européen ;
2 - Améliorer la connaissance sur l’usage des nanomatériaux ;
3 - Améliorer la connaissance sur les risques sanitaires et environnementaux associés aux nanomatériaux ;
4 - Mieux respecter les obligations relatives à la présence de nanomatériaux dans les objets du quotidien et étendre celles relatives à l’étiquetage à d’autres secteurs ;
5 - Encadrer les nanomatériaux qui ne présentent pas une utilité forte et qui peuvent présenter des risques.
Quid cependant de la sensibilisation et de l'information du grand public, des travailleurs et riverains exposés, des personnes vulnérables ? Les efforts en ce sens doivent être poursuivis !
En savoir plus ici. 7 mai 2021 : Avec plusieurs années de retard, la consultation européenne sur la définition du terme "nanomatériau" est enfin ouverte
Initialement prévue pour 2014, mais repoussée année après année, la révision de la recommandation de définition du terme "nanomatériau" est enfin en passe de se réaliser. La Commission européenne vient en effet de publier sa proposition et de lancer une consultation en ligne, ouverte jusqu'au 30 juin prochain.
En savoir plus ici. 6 mai 2021 : La Commission européenne va proposer un moratoire sur le E171
La Commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, a annoncé que la Commission européenne allait proposer un moratoire sur le E171 ; cette annonce a été faite quelques heures à peine après la publication de l'avis de l'agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) concluant que cet additif ne peut plus être considéré comme "sûr", en raison de potentiels effets génotoxiques (dommages à l'ADN). Il s'agit d'un très net infléchissement de la position de l'EFSA, qui jusqu'à présent s'était évertuée à dire que le E171 était "safe" - et ce, en dépit des nombreuses publications scientifiques qui s'accumulent depuis plusieurs années et montrent des effets néfastes. Ce revirement confirme la pertinence des alertes lancées - depuis plus de dix ans maintenant - par les scientifiques et les associations et prises au sérieux par les autorités françaises, qui ont suspendu le E171 depuis 2020 !
En savoir plus ici. 27 avril 2021 : Evaluation de la performance du DISCMini par l'INRS
L'appareil DISCmini compte parmi les seuls dispositifs permettant la mesure en temps réel de l'exposition individuelle aux aérosols de nanoparticules. Dans la note technique du n°262 de la revue Hygiène et Sécurité du travail de l'INRS sont résumés des travaux menés en laboratoire par l'INRS sur treize appareils et une large gamme d'aérosols d'essais visant à mesurer les performances métrologiques de cet appareil. Au final, cet instrument tend à surestimer la concentration de 30 à 100% et à sous-estimer le diamètre des particules de 20 à 30%. L'INRS invite les utilisateurs à avoir une observation critique vis-à-vis des données qui en sont issues, en abordant notamment la question du traitement et de l'interprétation des données.
En savoir plus ici. 16 avril 2021 : Rappel de confiseries et chocolat contenant du E171
Le nouveau site gouvernemental d'information sur le rappel de produits "RappelConso" a émis trois alertes depuis hier concernant des produits contenant du E171, cet additif alimentaire interdit à la vente en France en raison des risques potentiels de cancer colorectal associés à l'ingestion de dioxyde de titane (en partie sous formes de nanoparticules) :
En savoir plus ici. 15 avril 2021 : Rappel des masques au graphène distribués à Nancy
Mathieu Klein, le Maire de la Ville de Nancy et Président de la Métropole du Grand Nancy, a saisi hier le Ministère des solidarités et de la santé pour obtenir une information claire sur les masques en graphène. En attendant cet éclaircissement, par mesure de précaution :
- Les 5 000 masques en graphène encore dans les stocks de la Ville de Nancy ne seront plus distribués jusqu'à nouvel ordre.
- Les personnes en possédant encore chez eux sont appelées à suspendre temporairement leur utilisation.
Il y a un an, le Grand Nancy avait commandé près de 250 000 de ces masques en graphène à la société BioSerenity qui a indiqué à AVICENN qu'elle avait préalablement vérifié la conformité de ces masques (fabriqués par la société Shanghai Ruicheng). Ni le distributeur BioSerenity, ni les collectivités concernées n'ont reçu de retours de la part des usagers se plaignant d'éventuels problèmes liés au port des masques (qui ne sont plus commercialisés aujourd'hui).
A suivre ici. 13 avril 2021 : En raison d'un risque potentiel pour le consommateur, l'hydroxyapatite-nano ne doit pas être utilisée dans les cosmétiques
Le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) vient de publier la version définitive de son avis sur l'Hydroxyapatite (nano), utilisée dans les produits cosmétiques dermiques (soins de la peau) et buccaux (dentifrices, bains de bouche). Il conclut que l'hydroxyapatite-nano (HAP-nano) sous forme d'aiguille est préoccupante en termes de toxicité potentielle et que, par conséquent, l'HAP-nano sous forme d'aiguille ne doit pas être utilisée dans les produits cosmétiques, en raison d'un risque potentiel pour le consommateur.
En savoir plus ici. 12 avril 2021: Bientôt un nouveau Centre "NanoMesureFrance"
Le Laboratoire national de métrologie et d'essais (LNE) a annoncé la future création d'un Centre d’innovation "NanoMesureFrance". Ce centre d’ambition nationale aura pour vocation de contribuer à la structuration d’une filière industrielle des nanomatériaux en proposant diverses actions pour améliorer la qualité des données de mesure, de caractérisation et d’évaluation des nanomatériaux en soutien à des démarches d’innovation sûres et durables.
En savoir plus ici. 8 avril 2021: 4 ONG ont demandé le retrait des masques au graphène sur le marché européen à l'instar de ce qui s'est fait au CanadaLe Center for international environmental law (CIEL), ETC Group, Health care witout harm (HCWH) et Women engage for a common future (WECF) ont envoyé hier une lettre ouverte aux représentants d'institutions européennes pour demander le retrait de ces masques en Europe, à l'instar de ce qui s'est fait au Canada. Des fabricants insistent sur le fait qu'il existe de nombreux types de graphènes et de masques au graphène. En l'occurrence, on ignore quels types de graphène sont intégrés aux masques sur le marché, ce qui empêche toute évaluation du risque.
En savoir plus ici et là. 29 mars 2021: Retrait des masques distribués par les autorités canadiennes, en raison de présence de graphène "nanoformé"
Après l'affaire des masques DIM en France, puis celle des masques Avrox en Belgique, c'est au tour du Canada d'annoncer, par précaution, le retrait des masques (SNN200642 gris et bleu) qu'il avait distribués au personnel de l’éducation, des garderies et de la santé. Ce retrait a été justifié par la présence, dans les masques "Metallifer" concernés, de graphène "nanoformé", ayant un "potentiel de toxicité pulmonaire précoce liée à (son) inhalation".
En savoir plus ici et là. 22 mars 2021: Nanopesticides : encore beaucoup de questions sur leurs potentiels effets indésirables
Dans le Science for Environment Policy n°558, la Commission européenne relaie l'analyse et les préconisations d'une équipe de chercheurs au sujet des "nanopesticides". S'il y a beaucoup de bénéfices attendus de l'usage des nanopesticides, notamment une moindre quantité de substance active utilisée, ils ne sauraient tenir leurs promesses que si leurs risques sont bien évalués et minimisés. Les chercheurs pointent en effet les questions posées par le devenir et les effets toxiques sur l'environnement de ces nanopesticides. Parmi leurs préconisations figurent :
- la mise au point d'une définition précise de "nanopesticide"
- l'adaptation des lignes directrices actuelles en matière d'essais pour tenir compte des propriétés et du comportement des matériaux à l'échelle nanométrique, et la normalisation des lignes directrices en matière d'essais pour les nanopesticides
- des évaluations environnementales des nanopesticides sur des périodes longues et des organismes appropriés
- une meilleure compréhension physique des risques posés par les nanopesticides et leurs produits de dégradation.
A noter : les auteurs soulignent qu'aucun pesticide à base de nanomatériaux n'est actuellement répertorié dans la base de données de l'UE sur les pesticides, qui recense les substances actives dont l'utilisation est approuvée en Europe. L'agriculture est pourtant le secteur d'utilisation qui arrive en tête dans le registre français r-nano ! (en nombre de déclarations ; pour le volume, l'information n'existe pas). En savoir plus ici. 22 mars 2021: 23 experts se prononcent pour une application effective du principe de précaution concernant les nanomatériaux
Le Journal of Nanoparticle Research relaie ce mois-ci que 23 experts, sur 33 interviewés à l'automne 2018, se sont prononcés pour une application effective du principe de précaution concernant les nanomatériaux, en raison des fortes incertitudes scientifiques qui persistent concernant leurs impacts sur la santé humaine et sur l'environnement. Le dénigrement systématique du principe de précaution comme étant "non scientifique" et "anti-innovation", la crainte de "sur-réglementer" une technologie ou un produit bénéfique, ainsi que les divergences autour des intérêts, priorités et critères de décision ont empêché l'application du principe de précaution dans le cas des nanomatériaux en Europe, que 70% des experts interrogés considèrent pourtant comme nécessaire - il a en effet "le potentiel de permettre et d'encourager des processus décisionnels démocratiques, transparents et inclusifs où différentes voix sont entendues et prises en compte". En savoir plus ici. 8 mars 2021: Prudence requise face aux risques des nanoparticules de cuivre dans les cosmétiques
Le 5 mars, le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs (CSSC) a publié son avis final sur les nanoparticules de cuivre. Si le CSSC fait état d'un manque de données suffisantes (en termes de caractérisation et de toxicologie) pour lui permettre d'évaluer le cuivre sous formes nano, il pointe néanmoins le risque d'accumulation dans certains organes - notamment le foie et la rate - liés à une exposition systémique, ainsi que des effets mutagènes / génotoxiques et immunotoxiques / néphrotoxiques potentiels qui justifient une évaluation plus approfondie de la sécurité des nanomatériaux de cuivre utilisés comme ingrédients cosmétiques. Une trentaine de produits cosmétiques ont été signalés au CSSC par sept fabricants. A noter : le CSSC a également publié le 8 mars un "corrigendum" de son "Scientific advice on the safety of nanomaterials in cosmetics" publié en janvier, intégrant les résultats de cette évaluation dans son annexe I (où le score de potentiel de risque du cuivre sous forme nano a été monté à 40, soit le score le plus élevé).
En savoir plus sur les nanos dans les cosmétiques ici et sur les risques des nanoparticules de cuivre là. 8 mars 2021 : Les femmes, plus exposées et différemment affectées par les nanomatériaux ?
Dans un rapport publié pour la journée internationale du droit des femmes intitulé Les femmes, les produits chimiques et les objectifs de développement durable, le Réseau international d’élimination des polluants (IPEN), qui travaille "pour un futur sans toxiques", demande des études scientifiques sur les effets différenciés des nanomatériaux selon le sexe, l'application du principe de précaution et un étiquetage [nano] des produits qui en contiennent (pour permettre des décisions d’achat en connaissance de cause ainsi que la mise en place de mesures de prévention / précaution). Le rapport pointe plus particulièrement les risques liés à l'exposition des femmes pendant la grossesse (notamment pour les travailleuses qui manipulent des nanomatériaux ou des déchets qui en contiennent) et via les cosmétiques par exemple. 4 mars 2021 : Nanoparticules de dioxyde de titane : pas plus de 0,80 µg/m3 sur 8 heures pour prévenir les cancers professionnels
Avec 17 000 tonnes produites ou importées chaque année en France (selon les déclarations des industriels), le dioxyde de titane sous forme nanoparticulaire est l’un des nanomatériaux les plus utilisés dans différents secteurs industriels : peintures, vitres, cosmétiques, plastiques, textiles, etc. De nombreux travailleurs y sont donc exposés, avec un risque d'inflammation pulmonaire susceptible d’entraîner l'apparition de cancers. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publie aujourd'hui ses préconisations de valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) pour renforcer la prévention des risques pour les travailleurs exposés aux nanoparticules de TiO2 par inhalation : VLEP-8h de 0,80 µg/m3 et VLCT-15 min pragmatique de 4 µg/m3.
En savoir plus ici et là. 4 mars 2021 : De moins en moins de dentifrices contiennent du dioxyde de titane
L'association Agir Pour l'Environnement a annoncé sur Facebook que 7 nouvelles marques se sont tout récemment engagées à retirer le dioxyde de titane de leurs dentifrices. Leur site https://dentifrice-infoconso.agirpourlenvironnement.org a été récemment mis à jour et ne compte plus que 224 références contenant encore du dioxyde de titane, contre 271 lors de sa mise en ligne en mars 2019. Le dioxyde de titane a ainsi disparu de près d'une cinquantaine de dentifrices en deux ans. En savoir plus ici. 3 mars 2021 : Plus de trente associations demandent plus d'ambition pour la Stratégie de lutte contre les cancers 2021-2030, notamment concernant les nanoparticules
Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, plus de trente associations réclament plus d'ambition pour la Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 en termes de santé environnementale. Les associations soulignent que "c’est encore et toujours sur la culpabilisation des individus aux comportements à risque (notamment liés au tabac et à l’alcool) que repose ce nouveau Plan cancer alors qu’une meilleure prise en considération de la santé environnementale permettrait d’éviter ou de réduire la survenue ou l’incidence des cancers". Les nanoparticules sont citées aux côtés de facteurs comme la mauvaise qualité de l’air, la dégradation de la qualité de l’eau, les aliments ultra-transformés, les perturbateurs endocriniens, champs électromagnétiques, métaux lourds, produits cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)... Ces "substances extrêmement préoccupantes qui nous environnent" sont reliées à "l’incroyable
développement des maladies chroniques depuis l’après-guerre, et les études qui en décrivent les effets mutagènes, sources de cancers, sont nombreuses". Les associations demandent à ce que cesse la minimisation du rôle de la pollution passive et de l’environnement en général. 25 février 2021 : Les masques distribués par le gouvernement belge retirés par précaution en raison de la présence de nanoparticules de dioxyde de titane et d'argent
Selon un rapport de l'institut de santé belge Sciensano, les masques distribués par le gouvernement belge en 2020 comportent des nanoparticules d’argent et de dioxyde de titane. Sur la RTBF le 23 février, deux chercheurs de l’Université catholique de Louvain expliquent pourquoi l'inhalation de ces nanomatériaux est à éviter. Par précaution, les autorités ont recommandé de ne plus les distribuer ni les porter, sur la base de l'avis du Conseil supérieur de la santé belge (CSS) qui a recommandé de "ne pas utiliser de textiles contenant du dioxyde de titane dans la fabrication des masques buccaux" et de ne "pas utiliser les stocks de masques Avrox".
En savoir plus ici et là. 22 février 2021 : Nano et cosmétiques : constat édifiant de la DGCCRF et décryptage de COSMED
Le tableau dressé par la DGCCRF suite à ses tests de produits cosmétiques est édifiant : nanomatériaux non autorisés, absence d'étiquetage [nano], faible sensibilisation des entreprises incorrectement informées par la Fédération des entreprises de la Beauté (FEBEA), etc. La DGCCRF mentionne a contrario les travaux de l'association COSMED qui regroupe les PME-TPE du secteur et qui publie ce même jour un communiqué démêlant le vrai du faux, très utile, concernant les nanomatériaux.
En savoir plus ici. 9 février 2021 : Transfert de nanoparticules d'or dans la chaîne alimentaire, jusqu'au cerveau de poissons
Un article scientifique paru dans Nature Communications montre la propension de nanoparticules d'or à remonter la chaîne alimentaire et à s'accumuler dans les organismes aquatiques (plus particulièrement dans le cerveau de poissons). Le premier auteur de l'article, Dr Fazel A. Monikh de l'Université de Finlande orientale, demande un meilleur encadrement des nanomatériaux : l'évaluation des risques doit se faire AVANT la commercialisation des produits qui en contiennent.
- 26 janvier 2021 : Retours en images sur la suspension du E171
Le documentaire d'Arte "La grande malbouffe", en ligne jusqu'au 2 avril prochain, revient sur la suspension du E171, avec quelques-uns des acteurs associatifs, scientifiques, institutionnels et industriels qui ont joué un rôle déterminant dans ce dossier :
En savoir plus ici.
23 janvier 2021 : Nanomatériaux et santé au travail : deux synthèses
Des chercheurs de différents organismes français ont rédigé une synthèse pré-publiée dans les Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement : intitulée "Les nanomatériaux manufacturés dans l’environnement professionnel : un aperçu de l’état de l’art", elle rappelle que "la veille sanitaire est incontournable pour fournir des données probantes concernant les risques pour la santé des travailleurs exposés aux nanomatériaux ainsi que pour évaluer de manière indirecte les mesures de prévention adoptées par les employeurs". Et conclut que, "dans un contexte d’incertitude scientifique et d’expositions professionnelles peu caractérisées, une série d’actions de prévention est nécessaire et urgente à mettre en place".
Quelques jours plus tôt, l'INRS a également publié une brochure intitulée "Les nanomatériaux manufacturés - Définitions, effets sur la santé, caractérisation de l'exposition professionnelle et mesures de prévention", qui fait le point sur les caractéristiques et les applications des nanomatériaux manufacturés, les connaissances toxicologiques actuelles, les outils de caractérisation de l'exposition professionnelle et les moyens de prévention.
En savoir plus ici. 20 janvier 2021 : 13 ONG interrogent l'ECHA sur la surveillance des produits nano anti-covid-19
Dans une lettre ouverte publiée en ligne, treize ONG - dont Avicenn - ont sollicité des clarifications auprès de l'agence européenne des produits chimiques (ECHA) sur le cadre réglementaire et les mesures de gestion des risques en place au niveau européen sur la surveillance des produits nano anti-covid-19. Quels mécanismes garantissent que seules des substances actives autorisées sont utilisées sur le marché européen ? Quelles mesures sont prises concernant les masques traités avec des nanoparticules vendus en Europe ? Une intensification des contrôles est-elle prévue ? Une accélération de l'évaluation des substances actives biocides ? A suivre...
Retrouvez notre dossier "Nano & Covid-19" ici. Cliquer ici pour accéder aux archives (accès réservé aux adhérents).
Gouvernance des nanotechnologies
Gouvernance des nanotechnologies
Vigilance - Surveillance - Précaution - RSE et réglementations concernant les nanomatériaux / nanoparticules / nano-objets
→ Voir les dix propositions compilées par Avicenn entre 2015 et 2017, en partenariat avec ses membres associés et autres acteurs de la société civile ou membres d'instances d'évaluation et de gestion des risques dans le cadre du groupe de travail étiquetage / restriction des nanomatériaux piloté par le Ministère de l'environnement
Ce site est édité par l'association AVICENN qui promeut davantage de transparence & de vigilance sur les nanos.
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