4 mars 2021 : Nanoparticules de dioxyde de titane : pas plus de 0,80 µg/m3 sur 8 heures de pour prévenir les cancers professionnels
Avec 17 000 tonnes produites ou importées chaque année en France (selon les déclarations des industriels), le dioxyde de titane sous forme nanoparticulaire est l’un des nanomatériaux les plus utilisés dans différents secteurs industriels : peintures, vitres, cosmétiques, plastiques, textiles, etc. De nombreux travailleurs y sont donc exposés, avec un risque d'inflammation pulmonaire susceptible d’entraîner l'apparition de cancers. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publie aujourd'hui ses préconisations de valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) pour renforcer la prévention des risques pour les travailleurs exposés aux nanoparticules de TiO2 par inhalation : VLEP-8h de 0,80 µg/m3 et VLCT-15 min pragmatique de 4 µg/m3.
En savoir plus ici et là. 3 mars 2021 : Plus de trente associations demandent plus d'ambition pour la Stratégie de lutte contre les cancers 2021-2030, notamment concernant les nanoparticules
Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, plus de trente associations réclament plus d'ambition pour la Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 en termes de santé environnementale. Les associations soulignent que "c’est encore et toujours sur la culpabilisation des individus aux comportements à risque (notamment liés au tabac et à l’alcool) que repose ce nouveau Plan cancer alors qu’une meilleure prise en considération de la santé environnementale permettrait d’éviter ou de réduire la survenue ou l’incidence des cancers". Les nanoparticules sont citées aux côtés de facteurs comme la mauvaise qualité de l’air, la dégradation de la qualité de l’eau, les aliments ultra-transformés, les perturbateurs endocriniens, champs électromagnétiques, métaux lourds, produits cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)... Ces "substances extrêmement préoccupantes qui nous environnent" sont reliées à "l’incroyable
développement des maladies chroniques depuis l’après-guerre, et les études qui en décrivent les effets mutagènes, sources de cancers, sont nombreuses". Les associations demandent à ce que cesse la minimisation du rôle de la pollution passive et de l’environnement en général. 24 février 2021 : Les masques distribués par le gouvernement belge retirés par précaution en raison de la présence de nanoparticules de dioxyde de titane et d'argent
Selon un rapport confidentiel de l'institut de santé belge Sciensano, les masques distribués par le gouvernement belge en 2020 comporteraient des nanoparticules d’argent et de dioxyde de titane. Sur la RTBF le 23 février, deux chercheurs de l’Université catholique de Louvain expliquent pourquoi l'inhalation de ces nanomatériaux est à éviter. Par précaution, les autorités ont recommandé de ne plus les distribuer ni les porter, sur la base de l'avis du Conseil supérieur de la santé (CSS) qui considère qu'"il est recommandé de ne pas utiliser de textiles contenant du dioxyde de titane dans la fabrication des masques buccaux" et qu'"il n'est actuellement pas recommandé d'utiliser les stocks de masques Avrox".
En savoir plus ici et là. 22 février 2021 : Le constat édifiant de la DGCCRF suite à ses tests de produits cosmétiques
Le tableau dressé par la DGCCRF suite à ses tests de produits cosmétiques est édifiant : nanomatériaux non autorisés, absence d'étiquetage [nano], faible sensibilisation des entreprises incorrectement informées par la Fédération des entreprises de la Beauté (FEBEA), etc. La DGCCRF mentionne a contrario les travaux de l'association COSMED qui regroupe les PME-TPE du secteur et qui publie ce même jour un communiqué démêlant le vrai du faux, très utile, concernant les nanomatériaux.
En savoir plus ici. 9 février 2021 : Transfert de nanoparticules d'or dans la chaîne alimentaire, jusqu'au cerveau de poissons
Un article scientifique paru dans Nature Communications montre la propension de nanoparticules d'or à remonter la chaîne alimentaire et à s'accumuler dans les organismes aquatiques (plus particulièrement dans le cerveau de poissons). Le premier auteur de l'article, Dr Fazel A. Monikh de l'Université de Finlande orientale, demande un meilleur encadrement des nanomatériaux : l'évaluation des risques doit se faire AVANT la commercialisation des produits qui en contiennent.
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Les zooms de Veillenanos
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Retrouvez notre feuilleton de la suspension du E171 (additif alimentaire composé de (nano)particules de dioxyde de titane) là :
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