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Nanos et plastiques
Par l'équipe Avicenn - Dernière modification février 2019
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De plus en plus de nanoparticules de plastique envahissent les sols (après épandage des boues des stations d'épuration1 notamment), les rivières et les océans.
Certains nano-plastiques proviennent de la dégradation des plastiques (plastiques, emballages, etc.) en microparticules, qui se décomposent ensuite en nanoparticules.
D'autres nano-plastiques sont quant à eux intégrés intentionnellement dans des mélanges utilisés par les consommateurs ou les professionnels :
dans des produits cosmétiques (microbilles utilisés pour leurs propriétés exfoliantes - interdites en France depuis 2018)
dans des détergents et produits de nettoyage
dans des peintures, revêtements et matériaux de construction
dans des produits pharmaceutiques
dans des produits phytosanitaires (enrobages d'engrais par exemple, pour les libérer de manière progressive)
dans le secteur pétrolier et gazier
...
En janvier 2019, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a proposé de restreindre certains de ces micro- et nano-plastiques intégrés à dessein par les industriels2. La mesure ne devrait pas entrer pas en vigueur avant 2020, le temps de mettre en oeuvre une consultation publique cet été, suivie d'évaluations économiques, sociales et des risques, puis d'un vote d'experts gouvernementaux au sein du comité REACH avant la phase de finalisation par la Commission européenne. Des exemptions sont également envisagées. A suivre donc...
Leur rejet et diffusion dans les écosystèmes entraînent des effets néfastes en cascade mais encore insuffisamment évalués, depuis la faune aquatique jusqu'aux autres animaux (dont les humains) qui s'en nourrissent3. En France, des chercheurs mènent des recherches sur le sujet4.
Dans les cosmétiques, des alternatives existent pour obtenir l'effet exfoliant recherché : poudre d’amandes, coques de noix de coco ou noyaux d’olives concassés par exemple.
Un océan de plastique - Diaporama sonore, Le Journal du CNRS, mai 2018: Contrairement aux microplastiques qui se concentrent dans la couche supérieure des océans, les fragments nanométriques se retrouvent dans toute la colonne d'eau. Alexandra Ter Halle et de son équipe tentent de mieux cerner ces infimes particules et leur impact sur l'écosystème marin.