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Les rideaux purificateurs d'air d'IKEA contiennent-ils des nanoparticules de dioxyde de titane ?

Les rideaux purificateurs d'air d'IKEA contiennent-ils des nanoparticules de dioxyde de titane ?
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Sommaire :
- Février 2019 : IKEA annonce la commercialisation de rideaux "dépolluants"
- Mars 2019 : Premières tentatives d'Avicenn pour savoir si les rideaux Gunrid contiennent des nanoparticules de dioxyde de titane
- ... et réactions de l'UFC Que Choisir et de France nature environnement
- Fin 2019, début 2020 : Heiq revendique être le fournisseur du produit "dépolluant" utilisé par IKEA... mais ne joue pas totalement la transparence
- En avril 2020, IKEA a reconnu la présence de dioxyde de titane dans les rideaux ; Avicenn poursuit son enquête
Février 2019 : IKEA annonce la commercialisation de rideaux "dépolluants
Depuis février 2019, l'enseigne IKEA fait la promotion de futurs rideaux "purificateurs d'air".
Mars 2019 : Premières tentatives d'Avicenn pour savoir si les rideaux Gunrid contiennent des nanoparticules de dioxyde de titane...
Dès qu'elle a pris connaissance de cette annonce, Avicenn a interrogé la célèbre enseigne suédoise :
- Ces rideaux sont-ils traités avec des nanoparticules de dioxyde de titane (pour l'effet photocatalytique affiché) ?
- Si oui, avant de commercialiser ces rideaux (et d'autres produits textiles ensuite) traités pour purifier l'air, quelle attention a été portée aux risques associés aux nanoparticules de titane ? Les précautions ont-elles été prises pour s'assurer de l'innocuité du produit tout au long de son cycle de vie ? Et de sa réelle valeur ajoutée par rapport aux préconisations simples, certes moins innovantes mais probablement plus efficientes et moins risquées (notamment limiter les émissions à la source et aérer son logement 10 minutes par jour) ?
Avicenn avait déjà repéré par le passé que certains textiles professionnels (médicaux notamment) pouvaient être traités avec des nanoparticules de dioxyde de titane. Mais une commercialisation de ce type de textiles par une enseigne comme IKEA, le changement d'échelle serait très important, avec une production et une diffusion de dimension internationale et une exposition bien plus importante des travailleurs, des consommateurs et des éco-systèmes...
Nos questions auprès du siège sont restées sans réponse.
... et réactions de l'UFC Que Choisir et de France nature environnement
Fin mars, après la relance de Fabienne Maleysson, de l'UFC Que Choisir, IKEA a répondu sur son compte twitter :

Heiq revendique être le fournisseur du produit "dépolluant" utilisé par IKEA... mais ne joue pas totalement la transparence
En décembre 2019, un communiqué de la société suisse Heiq nous apprend qu'elle fournit le procédé / la substance... toujours pas précisés. Mais il s'agit bien d'un minéral et parmi les travaux du Dr Bahnemann, mentionnés à la fin du communiqué, certains portent bien sur les nanoparticules de TiO2.
En janvier 2020, Avicenn a demandé la composition de cette gamme de produits à la société Heiq qui a apporté la réponse suivante :
Comme tous les produits HeiQ, le produit HeiQ Fresh AIR ne contient pas de matériau à l'échelle nanométrique. Il contient un photocatalyseur microscopique à base minérale qui n'est classé comme dangereux ni par la directive sur les substances dangereuses (directive UE 67/548 / CEE) ni par le règlement CLP (Classification Labeling and Packaging (CLP) plus récent) (Règlement (CE) 1272 / 2008).
Une réponse qui ne nous a pas complètement convaincus...En avril 2020, IKEA a reconnu la présence de dioxyde de titane dans les rideaux ; Avicenn poursuit son enquête
En mars 2020, faute de parvenir à obtenir une réponse du siège d'IKEA, Avicenn a sollicité l'appui de l'ONG suédoise ChemSec, qui milite pour la diminution des substances chimiques toxiques et qui a déjà travaillé avec IKEA.
Début avril 2020 ChemSec a eu confirmation par IKEA que le traitement photocatalytique appliqué sur les rideaux est bien composé de particules de dioxyde de titane (sans précision sur leur taille nanométrique ou pas à ce stade). L'enseigne a annoncé qu'elle publierait bientôt un document "questions-réponses" sur ce nouveau rideau...
A suivre donc !
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Lire aussi sur notre site :
- Les nanoparticules de dioxyde de titane
- Quels risques associés aux (nano)particules de dioxyde de titane (nano TiO2) ?
- Nano et textiles
Ailleurs sur le web :
- ADEME, Epuration de l'air intérieur par photocatalyse, Avis technique, septembre 2020
- Haut Conseil de la Santé publique (HCSP), "Le dioxyde de titane (TiO2) : caractéristiques physiques" ; "Production, utilisation, transport et stockage du TiO2" in Bilan des connaissances relatives aux effets des nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2) sur la santé humaine ; caractérisation de l'exposition des populations et mesures de gestion, avril 2018 (rendu public en juin 2018)
- Ministère de la transition écologique et solidaire, Le dioxyde de titane en 10 points, mai 2018
- Anses, Épurateurs d’air intérieur : une efficacité encore à démontrer, octobre 2017 : "l’Agence souligne que les données disponibles ne permettent pas de démontrer l’efficacité et l’innocuité en conditions réelles d'utilisation des dispositifs d'épuration de l'air intérieur reposant sur ces technologies. Elle rappelle par ailleurs que pour réduire l'exposition aux polluants de l'air intérieur, il convient en priorité de limiter les émissions à la source, d’aérer et de ventiler les espaces intérieurs des bâtiments"
Fiche initialement créée en mars 2019