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Sélection des actualités nano
Sélection des actualités nano
Retrouvez ci-dessous les brèves ou articles parus en "une" du site Veillenanos.fr.
AVICENN compile également des articles en provenance d'autres sources sur ses comptes Twitter, Facebook et LinkedIn. 8 avril 2021: 4 ONG ont demandé le retrait des masques au graphène sur le marché européen à l'instar de ce qui s'est fait au CanadaLe Center for international environmental law (CIEL), ETC Group, Health care witout harm (HCWH) et Women engage for a common future (WECF) ont envoyé hier une lettre ouverte aux représentants d'institutions européennes pour demander le retrait de ces masques en Europe, à l'instar de ce qui s'est fait au Canada.
En savoir plus ici et là. 29 mars 2021: Retrait des masques distribués par les autorités canadiennes, en raison de présence de graphène "nanoformé"
Après l'affaire des masques DIM en France, puis celle des masques Avrox en Belgique, c'est au tour du Canada d'annoncer, par précaution, le retrait des masques (SNN200642 gris et bleu) qu'il avait distribués au personnel de l’éducation, des garderies et de la santé. Ce retrait a été justifié par la présence, dans les masques "Metallifer" concernés, de graphène "nanoformé", ayant un "potentiel de toxicité pulmonaire précoce liée à (son) inhalation".
En savoir plus ici et là. 22 mars 2021: Nanopesticides : encore beaucoup de questions sur leurs potentiels effets indésirables
Dans le Science for Environment Policy n°558, la Commission européenne relaie l'analyse et les préconisations d'une équipe de chercheurs au sujet des "nanopesticides". S'il y a beaucoup de bénéfices attendus de l'usage des nanopesticides, notamment une moindre quantité de substance active utilisée, ils ne sauraient tenir leurs promesses que si leurs risques sont bien évalués et minimisés. Les chercheurs pointent en effet les questions posées par le devenir et les effets toxiques sur l'environnement de ces nanopesticides. Parmi leurs préconisations figurent :
- la mise au point d'une définition précise de "nanopesticide"
- l'adaptation des lignes directrices actuelles en matière d'essais pour tenir compte des propriétés et du comportement des matériaux à l'échelle nanométrique, et la normalisation des lignes directrices en matière d'essais pour les nanopesticides
- des évaluations environnementales des nanopesticides sur des périodes longues et des organismes appropriés
- une meilleure compréhension physique des risques posés par les nanopesticides et leurs produits de dégradation.
A noter : les auteurs soulignent qu'aucun pesticide à base de nanomatériaux n'est actuellement répertorié dans la base de données de l'UE sur les pesticides, qui recense les substances actives dont l'utilisation est approuvée en Europe. L'agriculture est pourtant le secteur d'utilisation qui arrive en tête dans le registre français r-nano ! (en nombre de déclarations ; pour le volume, l'information n'existe pas). En savoir plus ici. 22 mars 2021: 23 experts se prononcent pour une application effective du principe de précaution concernant les nanomatériaux
Le Journal of Nanoparticle Research relaie ce mois-ci que 23 experts, sur 33 interviewés à l'automne 2018, se sont prononcés pour une application effective du principe de précaution concernant les nanomatériaux, en raison des fortes incertitudes scientifiques qui persistent concernant leurs impacts sur la santé humaine et sur l'environnement. Le dénigrement systématique du principe de précaution comme étant "non scientifique" et "anti-innovation", la crainte de "sur-réglementer" une technologie ou un produit bénéfique, ainsi que les divergences autour des intérêts, priorités et critères de décision ont empêché l'application du principe de précaution dans le cas des nanomatériaux en Europe, que 70% des experts interrogés considèrent pourtant comme nécessaire - il a en effet "le potentiel de permettre et d'encourager des processus décisionnels démocratiques, transparents et inclusifs où différentes voix sont entendues et prises en compte". En savoir plus ici. 8 mars 2021: Prudence requise face aux risques des nanoparticules de cuivre dans les cosmétiques
Le 5 mars, le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs (CSSC) a publié son avis final sur les nanoparticules de cuivre. Si le CSSC fait état d'un manque de données suffisantes (en termes de caractérisation et de toxicologie) pour lui permettre d'évaluer le cuivre sous formes nano, il pointe néanmoins le risque d'accumulation dans certains organes - notamment le foie et la rate - liés à une exposition systémique, ainsi que des effets mutagènes / génotoxiques et immunotoxiques / néphrotoxiques potentiels qui justifient une évaluation plus approfondie de la sécurité des nanomatériaux de cuivre utilisés comme ingrédients cosmétiques. Une trentaine de produits cosmétiques ont été signalés au CSSC par sept fabricants. A noter : le CSSC a également publié le 8 mars un "corrigendum" de son "Scientific advice on the safety of nanomaterials in cosmetics" publié en janvier, intégrant les résultats de cette évaluation dans son annexe I (où le score de potentiel de risque du cuivre sous forme nano a été monté à 40, soit le score le plus élevé).
En savoir plus sur les nanos dans les cosmétiques ici et sur les risques des nanoparticules de cuivre là. 8 mars 2021 : Les femmes, plus exposées et différemment affectées par les nanomatériaux ?
Dans un rapport publié pour la journée internationale du droit des femmes intitulé Les femmes, les produits chimiques et les objectifs de développement durable, le Réseau international d’élimination des polluants (IPEN), qui travaille "pour un futur sans toxiques", demande des études scientifiques sur les effets différenciés des nanomatériaux selon le sexe, l'application du principe de précaution et un étiquetage [nano] des produits qui en contiennent (pour permettre des décisions d’achat en connaissance de cause ainsi que la mise en place de mesures de prévention / précaution). Le rapport pointe plus particulièrement les risques liés à l'exposition des femmes pendant la grossesse (notamment pour les travailleuses qui manipulent des nanomatériaux ou des déchets qui en contiennent) et via les cosmétiques par exemple. 4 mars 2021 : Nanoparticules de dioxyde de titane : pas plus de 0,80 µg/m3 sur 8 heures de pour prévenir les cancers professionnels
Avec 17 000 tonnes produites ou importées chaque année en France (selon les déclarations des industriels), le dioxyde de titane sous forme nanoparticulaire est l’un des nanomatériaux les plus utilisés dans différents secteurs industriels : peintures, vitres, cosmétiques, plastiques, textiles, etc. De nombreux travailleurs y sont donc exposés, avec un risque d'inflammation pulmonaire susceptible d’entraîner l'apparition de cancers. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publie aujourd'hui ses préconisations de valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) pour renforcer la prévention des risques pour les travailleurs exposés aux nanoparticules de TiO2 par inhalation : VLEP-8h de 0,80 µg/m3 et VLCT-15 min pragmatique de 4 µg/m3.
En savoir plus ici et là. 4 mars 2021 : De moins en moins de dentifrices contiennent du dioxyde de titane
L'association Agir Pour l'Environnement a annoncé sur Facebook que 7 nouvelles marques se sont tout récemment engagées à retirer le dioxyde de titane de leurs dentifrices. Leur site https://dentifrice-infoconso.agirpourlenvironnement.org a été récemment mis à jour et ne compte plus que 224 références contenant encore du dioxyde de titane, contre 271 lors de sa mise en ligne en mars 2019. Le dioxyde de titane a ainsi disparu de près d'une cinquantaine de dentifrices en deux ans. En savoir plus ici. 3 mars 2021 : Plus de trente associations demandent plus d'ambition pour la Stratégie de lutte contre les cancers 2021-2030, notamment concernant les nanoparticules
Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, plus de trente associations réclament plus d'ambition pour la Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 en termes de santé environnementale. Les associations soulignent que "c’est encore et toujours sur la culpabilisation des individus aux comportements à risque (notamment liés au tabac et à l’alcool) que repose ce nouveau Plan cancer alors qu’une meilleure prise en considération de la santé environnementale permettrait d’éviter ou de réduire la survenue ou l’incidence des cancers". Les nanoparticules sont citées aux côtés de facteurs comme la mauvaise qualité de l’air, la dégradation de la qualité de l’eau, les aliments ultra-transformés, les perturbateurs endocriniens, champs électromagnétiques, métaux lourds, produits cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)... Ces "substances extrêmement préoccupantes qui nous environnent" sont reliées à "l’incroyable
développement des maladies chroniques depuis l’après-guerre, et les études qui en décrivent les effets mutagènes, sources de cancers, sont nombreuses". Les associations demandent à ce que cesse la minimisation du rôle de la pollution passive et de l’environnement en général. 25 février 2021 : Les masques distribués par le gouvernement belge retirés par précaution en raison de la présence de nanoparticules de dioxyde de titane et d'argent
Selon un rapport confidentiel de l'institut de santé belge Sciensano, les masques distribués par le gouvernement belge en 2020 comporteraient des nanoparticules d’argent et de dioxyde de titane. Sur la RTBF le 23 février, deux chercheurs de l’Université catholique de Louvain expliquent pourquoi l'inhalation de ces nanomatériaux est à éviter. Par précaution, les autorités ont recommandé de ne plus les distribuer ni les porter, sur la base de l'avis du Conseil supérieur de la santé belge (CSS) qui a recommandé de "ne pas utiliser de textiles contenant du dioxyde de titane dans la fabrication des masques buccaux" et de ne "pas utiliser les stocks de masques Avrox".
En savoir plus ici et là. 22 février 2021 : Nano et cosmétiques : constat édifiant de la DGCCRF et décryptage de COSMED
Le tableau dressé par la DGCCRF suite à ses tests de produits cosmétiques est édifiant : nanomatériaux non autorisés, absence d'étiquetage [nano], faible sensibilisation des entreprises incorrectement informées par la Fédération des entreprises de la Beauté (FEBEA), etc. La DGCCRF mentionne a contrario les travaux de l'association COSMED qui regroupe les PME-TPE du secteur et qui publie ce même jour un communiqué démêlant le vrai du faux, très utile, concernant les nanomatériaux.
En savoir plus ici. 9 février 2021 : Transfert de nanoparticules d'or dans la chaîne alimentaire, jusqu'au cerveau de poissons
Un article scientifique paru dans Nature Communications montre la propension de nanoparticules d'or à remonter la chaîne alimentaire et à s'accumuler dans les organismes aquatiques (plus particulièrement dans le cerveau de poissons). Le premier auteur de l'article, Dr Fazel A. Monikh de l'Université de Finlande orientale, demande un meilleur encadrement des nanomatériaux : l'évaluation des risques doit se faire AVANT la commercialisation des produits qui en contiennent.
- 26 janvier 2021 : Retours en images sur la suspension du E171
Le documentaire d'Arte "La grande malbouffe", en ligne jusqu'au 2 avril prochain, revient sur la suspension du E171, avec quelques-uns des acteurs associatifs, scientifiques, institutionnels et industriels qui ont joué un rôle déterminant dans ce dossier :
En savoir plus ici.
23 janvier 2021 : Nanomatériaux et santé au travail : deux synthèses
Des chercheurs de différents organismes français ont rédigé une synthèse pré-publiée dans les Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement : intitulée "Les nanomatériaux manufacturés dans l’environnement professionnel : un aperçu de l’état de l’art", elle rappelle que "la veille sanitaire est incontournable pour fournir des données probantes concernant les risques pour la santé des travailleurs exposés aux nanomatériaux ainsi que pour évaluer de manière indirecte les mesures de prévention adoptées par les employeurs". Et conclut que, "dans un contexte d’incertitude scientifique et d’expositions professionnelles peu caractérisées, une série d’actions de prévention est nécessaire et urgente à mettre en place".
Quelques jours plus tôt, l'INRS a également publié une brochure intitulée "Les nanomatériaux manufacturés - Définitions, effets sur la santé, caractérisation de l'exposition professionnelle et mesures de prévention", qui fait le point sur les caractéristiques et les applications des nanomatériaux manufacturés, les connaissances toxicologiques actuelles, les outils de caractérisation de l'exposition professionnelle et les moyens de prévention.
En savoir plus ici. 20 janvier 2021 : 13 ONG interrogent l'ECHA sur la surveillance des produits nano anti-covid-19
Dans une lettre ouverte publiée en ligne, treize ONG - dont Avicenn - ont sollicité des clarifications auprès de l'agence européenne des produits chimiques (ECHA) sur le cadre réglementaire et les mesures de gestion des risques en place au niveau européen sur la surveillance des produits nano anti-covid-19. Quels mécanismes garantissent que seules des substances actives autorisées sont utilisées sur le marché européen ? Quelles mesures sont prises concernant les masques traités avec des nanoparticules vendus en Europe ? Une intensification des contrôles est-elle prévue ? Une accélération de l'évaluation des substances actives biocides ? A suivre...
Retrouvez notre dossier "Nano & Covid-19" ici. Cliquer ici pour accéder aux archives (accès réservé aux adhérents, membres associés et abonnés).
AnrNano
Les nanos au programme de l'Agence Nationale de la Recherche (ANR)
Par MD - Dernière mise à jour le 27 août 2014
Cette fiche a vocation à être progressivement complétée et mise à jour avec l'aide des adhérents et veilleurs de l'Avicenn. Vous pouvez vous aussi contribuer à l'améliorer en nous envoyant vos remarques à l'adresse redaction(at)veillenanos.fr. Sommaire
L'Agence Nationale de la Recherche (ANR) est l'agence qui finance la recherche publique et la recherche partenariale en France. Depuis sa création en 2005, elle a joué un rôle dans le financement de projets en lien avec les nanomatériaux et nanotechnologies. En 2011, le budget consolidé de soutien aux appels à projets nanosciences et nanotechnologies sest élevé à un montant total de lordre de 100 M sur lensemble des programmes de lANR. En 2013, l'ANR affichait avoir soutenu plus de 400 projets"1.
BIOSIPHARM : Sécurité biologique des nanoparticules de silice mésoporeuse selon leur recouvrement de surface et mise en place de standards d'évaluation
ENVIE-FIB : Easy Nitrogen Vacancy Ion Engineering using Focused Ion
EXCALYB : Cellules MRAM sub-20nm et intégration CMOS de circuits hybrides
FLEXIGAN : Composants sur supports FLEXIbles de la filière GaN
MOSINAS : MOSFET à hétérostructure et film ultra mince dInAs sur substrat silicium
NADIA : NAno Détecteurs Intégrés pour Applications terahertz
NANOIMAGINE : Imagerie Nanométrique Sans Lentille par diffraction
NANOSCOLAS : La nanoscopie simplifiée grâce aux lasers microchip
NOODLES : Modélisation de nanodispositifs pour des applications à faible consommation
PILLARCELL : Nano- and micro-piliers pour le contrôle et la régulation de la migration et la différentiation cellulaire
SAMIRE : Sondes Actives pour la MIcroscopie optique en champ proche à très haute Résolution
SolNanoTOX : Détermination de facteurs de toxicité au niveau intestinal et hépatique de deux nanoparticules de taille similaire utilisées en alimentation et en emballage : Recherches in vitro et in vivo sur labsorption et les mécanismes impliqués.
Trois projets ont démarré début 2013 dans le cadre de lappel à Projets Transnational sur la sécurité des nanosciences et nanotechnologies innovantes (ERA-NET SIINN 2013) :
NANOHETER Fate of engineered nanoparticles in the water column under natural conditions. Role of the heteroaggregation with naturally occurring suspended matter
NanoIndEx Assessment of individual exposure to engineered nanomaterials by means of personal monitors and samplers
NanOxiMet Oxidant generating capacity as a metric to allow grouping of nanomaterials and prediction of human health effects
en mai 2013, 1er appel à projet transnational sur la biologie de synthèse dans le cadre de lERA-NET EraSynBio, incluant notamment un volet nano-biotechnologies, avec pour but, le développement de moteurs à léchelle moléculaire, de composants de la machinerie cellulaire ou de nouveaux dispositifs pour accomplir de nouvelles tâches complexes
→ Projets passés :
En juillet 2012, lANR a publié un cahier intitulé "Les nanotechnologies : un nouveau paradigme" décrivant les évolutions du paysage scientifique et institutionnel en France depuis 2006, avec des comparaisons à d'autres institutions européennes et mondiales.
Le cahier présente 62 projets nano financés par l'ANR couvrant à la fois des aspects fondamentaux des recherches et des travaux à visée applicative et économique impliquant des partenaires du monde socioéconomique.
Les rares projets de recherche portant sur les risques toxicologiques et écotoxicologiques liés aux nanotechnologies, ainsi que les aspects éthiques et déontologiques y sont également présentés.
Quelle prise en compte des préoccupations de la société civile ?
Au sein de l'ANR, lélaboration de la programmation nano se forge à partir des travaux du Comité Scientifique Sectoriel (CSS) "Nanosciences et Nanotechnologies". Comme pour les autres CSS, les recommandations se basent sur la consultation des pouvoirs publics, d'entreprises, de pôles de compétitivité et de fédérations industrielles, et enfin du monde de la recherche.
Quid de la société civile ? En 2012, seule Vivagora faisait partie du CSS Nano et on ignore quels associations ou syndicats ont été consultés jusqu'à présent pour l'élaboration de la programmation nano.
En septembre 2012, lANR a lancé un atelier de réflexion prospective sur les nanotechnologies (ARP 4N) afin de clarifier les principaux enjeux de recherche en nanotechnologies pour lesquels la France dispose des meilleurs atouts. "Dans un domaine aussi vaste que les nanotechnologies, où toutes les disciplines peuvent apparaître concernées, et bien que certaines priorités aient pu être déjà identifiées par le passé, une réflexion sur les principaux défis à relever et les domaines applicatifs les plus pertinents pour le pays doivent être aujourd'hui revisités plus finement afin de venir préciser la stratégie nationale".
Les candidats potentiels (institutions de droit français, publiques ou privées, ayant un intérêt commun dans les champs de la recherche et de l'innovation, notamment des organismes publics de recherche, des universités, des centres techniques, des entreprises, des associations, des agences) avaient jusqu'au 4 décembre 2012 pour envoyer leurs propositions.
En juin 2014, nous avons appris que l'APR 4N est piloté conjointement par le CNRS et le CEA (CEA-INAC) pour 16 mois à compter de septembre 2013. Il comporte :
Un site internet dédié à l'ARP a été ouvert en juillet 2014 : http://arpnanos.cea.fr avec "plus d'informations à venir".
A suivre donc...
En mai 2016, lUniversité de Technologie de Troyes (UTT) et SURYS (ex-Hologram Industries), une Scale-Up française spécialisée dans les solutions optiques de sécurité, ont annoncé la création du LABCOM In-Fine, un Laboratoire Commun pour développer des
films et des surfaces nanostructurés (films et surfaces) à grande échelle "et passer de linfiniment petit à lutilisation industrielle des nanotechnologies", avec le soutien de l'ANR2.
Le débat public national sur les nanotechnologies de 2009-2010
Le débat public national sur les nanotechnologies de 2009-2010
Par MD et l'équipe Avicenn - Dernier ajout avril 2019
Cette fiche a vocation à être complétée et mise à jour avec l'aide des adhérents et veilleurs de l'Avicenn. Vous pouvez vous aussi contribuer à l'améliorer en nous envoyant vos remarques à l'adresse redaction(at)veillenanos.fr. Sommaire :
L'un des engagements du Grenelle de l'environnement de 2007 portait sur l'organisation par la Commission nationale du débat public d'un débat sur les risques liés aux nanoparticules et aux nanomatériaux1.
des pouvoirs publics (le dossier officiel du maître d'ouvrage notamment)
des différentes parties prenantes (acteurs du débat public, institutionnels, industriels ou associatifs), notamment les 51 cahiers d'acteurs, prises de positions écrites éditées par la CPDP
Le débat a néanmoins rencontré une opposition farouche de militants conduits par le groupe grenoblois Pièces et main d'oeuvre (PMO), pour lesquels le débat n'était qu'une mascarade, un "débat pipeau" destiné à légitimer la "fuite en avant de la technoscience" - puisque le gouvernement français s'était déjà à l'époque engagé massivement dans le soutien des nanotechnologies. La plupart des réunions publiques ont été perturbées (notamment à Grenoble, Marseille ou Lyon2), voire annulées (à Montpellier, Nantes ou Paris) pour se tenir à huis clos avec une retransmission sur Internet3, conduisant certains à qualifier ce débat de "fiasco"4.
Dans un document de travail "Pour un processus de participation du public adapté à un développement responsable des nouvelles technologies5, le Centre d'analyse stratégique explique les difficultés auxquelles a été confronté le débat par :
le manque d'articulation du débat avec la décision et le calendrier politiques : le débat a commencé à l'automne 2009, alors qu'un plan de soutien de l'Etat au développement des nanotechnologies avait été annoncé dès le printemps, notamment via le financement du plan NanoInnov à hauteur de 70 millions d'euros annuels sur cinq ans
le caractère à la fois technique, politique et général du sujet
l'absence d'interlocuteur unique pour le public et de personnalisation du maître d'ouvrage représenté par sept ministères différents
la marginalisation de la question de l'encadrement des produits existants, étouffée par des considérations portant sur l'opportunité des développements futurs.
La CPDP a finalement publié un bilan et un compte rendu du débat en avril 2010.
La réponse de l'Etat a été longtemps différée
La procédure classique prévoit que dans les trois mois suivant la publication du bilan et compte rendu du débat, le maître d'ouvrage (ici les sept ministères concernés) annonce sa décision quant aux suites qu'il compte donner au projet à l'aune des opinions exprimées lors du débat public. Ainsi que le site de la CNDP l'affiche toujours, une réponse officielle du gouvernement sur les suites à donner au débat était attendue "avant fin juillet" (2010...).
Du fait de divergences entre les sept ministères sur les réponses à apporter au débat national, il a fallu de multiples interventions6 pour que le gouvernement mette fin à son silence un an et demi plus tard : un communiqué interministériel présentant les "engagements" du gouvernement (le dernier gouvernement Fillon) sur les suites à apporter au débat a été établi le 27 octobre 2011 ; il a fallu attendre encore trois mois et demi pour qu'il soit communiqué à la CNDP, dans un courrier daté du 13 février 2012.
Le préambule du 2011-Engagements_Gouvernement_Nanotechnologies.pdf communiqué indique que les attentes et demandes de la société française "ont été entendues par le gouvernement". Les "engagements" du gouvernement, déclinés en trois rubriques - mieux apprécier et prévenir les risques ; informer le public (via notamment un portail d'informations nano.gouv.fr) ; associer la société civile à la gouvernance des nanotechnologies - répondent en effet à de nombreux voeux formulés par la majorité des acteurs qui ont participé au débat national7.
Serait-elle tombée aux oubliettes ?
Ces engagements ont été pris en février 2012, soit quatre mois avant l'élection présidentielle et le changement de majorité.
Comment le nouveau gouvernement Ayrault s'empare-t-il de la question ? Alors que les nanotechnologies figurent parmi les priorités d'Arnaud Montebourg et de Louis Gallois8, quelle stratégie est mise en place ou encouragée par le gouvernement afin de mieux connaître, minimiser et/ou prévenir les risques qui y sont associés ? de mieux informer le public ? et de mieux associer la société civile à la gouvernance des nanotechnologies ?
Où en est le groupe de travail interministériel baptisé "task-force nano" censé animer ces travaux ?
l'ouvrage du sociologue Brice Laurent, Les politiques des nanotechnologies, 2010, pp.179 à 188 : "Le débat public CNDP ou la représentation des arguments à l'épreuve
Que reste-t-il des 6 centres C'Nano en France en 2018 ?
Que reste-t-il des 6 centres C'Nano en France en 2018 ?
Par DL - avril 2018
Avicenn a participé à des réunions avec les C'nanos, notamment en 2014. Les moyens dédiés pour ces plateformes de mise en relation entre chercheurs ont été réduits, ce qui ne signifie pas que les laboratoires ont cessé d'avancer dans ces domaines. Sommaire
Le site cnano.fr est éteint, seuls restent actifs les sites Centres d'Ile de France, PACA et Grand Est
Région Ile de France : des équipes et un agenda
Site internet : http://cnanoidf.org
Une équipe toujours sur la brèche, avec des actualités dont le dernier meeting à Lyon en décembre 2017.
Le bureau "Sciences et Société" est toujours muet sur ses publications, mais nous échangeons avec certains membres, notamment pour consolider des arguments juridiques sur les propositions de la société civile.
Région PACA : de l'action et des vidéos
Le site http://www.cnano-paca.fr/ propose notamment des vidéos.
Celles sur "Les nanoparticules et l'environnement" présentent les travaux interdisciplinaires du CNRS, du CEREGE et du labex Serenade :
Les acteurs mobilisés ou ayant pris position sur les nanotechnologies et nanomatériaux
Les acteurs mobilisés ou ayant pris position sur les nanotechnologies et nanomatériaux
Cette liste non exhaustive a vocation à être progressivement complétée et mise à jour avec l'aide des adhérents et veilleurs d'Avicenn. Vous pouvez vous aussi contribuer à l'améliorer en nous envoyant vos remarques à l'adresse redaction(at)veillenanos.fr.
La recherche en nanosciences en France : grands sites de recherche, écoles doctorales et laboratoires de recherche, réseau des grandes centrales technologiques (par Campus France, mars 2013)
En 2018, la fête de la science franco-américaine propose une immersion dans le monde de la nanophysique, avec une intervenante française Carole Fauquet, Professeure Agrégée à l’Université d’Aix Marseille.
Instance de normalisation : l'AFNOR (commission X457 "nanotechnologies et nanomatériaux")
- Société civile :
Association de défense, d'éducation et d'information du consommateur (ADEIC), Agir pour l'environnement (APE), Association pour la Démocratie, l'Ecologie et la Solidarité (ADES), Amis de la Terre, Association Santé Environnement France (ASEF), Association de Veille et d'Information Civique sur les Enjeux des Nanosciences et des Nanotechnologies (AVICENN), Comité pour le Développement Durable en Santé (C2DS), Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), Collectif de veille des nanotechnologies en Aquitaine (CVNA), Collectif NanoSaclay, France Nature Environnement (FNE), Fondation Sciences Citoyennes (FSC), Sciences et Démocratie, Vivagora1
L'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) dispose d'un groupe d'experts sur les nanomatériaux (NMEG) et a mis en place un Observatoire européen des nanomatériaux (EUON)
Caracal (Competent Authorities for Registration, evaluation, Authorisation and restriction of ChemicALs (REACH) and Classification, Labelling and Packaging (CLP))
Le European Chemical Industry Council (CEFIC), la Federation of European Specialty Food Ingredients Industries (ELC), la Titanium Dioxide Manufacturers Association (TDMA)
Société civile : l'Association européenne pour la coordination de la représentation des consommateurs dans la normalisation (ANEC), le Bureau européen de l'Environnement (EEB), le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), les Amis de la Terre Allemagne (BUND), ChemSec, the Center for international environmental law (CIEL), ClientEarth, European environmental citizens' organisation for standardisation (ECOS), European Public Health Alliance (EPHA), Health and Environment Alliance (HEAL), Health Care Without Harm (HCWH), Women in Europe for a Common Future (WECF)
Syndicats : la Confédération européenne des syndicats (CES ou ETUC), l'Institut syndical européen (ETUI) et la fédération syndicale européenne industriAll Europe
En 2011, une équipe française (ESIEE IFRIS LATTS) avait produit différents outils de cartogtaphie interactive (big data !) permettant de suivre au niveau mondial les relations entre lieux de recherche et applications technologiques : en savoir plus.
Lobby industriel : Nanotechnology Industries Association (NIA), Business and Industry Advisory Committee (BIAC)2
Passerelle entre le milieu académique et le milieu industriel : la "Sustainable Nanotechnology Organization" (SNO)
Société civile : le Center for Food Safety (CFS), the Center for international environmental law (CIEL), les Amis de la Terre (FoE), the Institute for Agriculture and Trade Policy (IATP), the International Center for Technology Assessment (ICTA), The Action Group on Erosion, Technology, and Concentration (ETC Group), The Silicon Valley Toxics Coalition (SVTC)
NOTES et REFERENCES 1 - Des ONG mobilisées en France, dont l'Avicenn, ont été interviewées dans le cadre d'une étude en 2010-2011 par le CERTOP, laboratoire toulousain de recherche en sciences sociales (Centre d'Études et de Recherches Travail Organisation Pouvoir) :"Les nanoactivités à l'épreuve de leur légitimation" 2 - Il s'agit du Comité Consultatif d'Affaires et d'Industrie à l'OCDE, qui rassemble le conseil et les avocats-conseils des milieux d'affaires des pays membres de l'OCDE ; il a publié en février 2013 un document de 10 pages intitulé Responsible Development of Nanotechnology: Turning Vision into Reality
Sélection des dernières actus nano - en bref :
Sélection des dernières actus nano - en bref :
8 avril 2021: 4 ONG ont demandé le retrait des masques au graphène sur le marché européen à l'instar de ce qui s'est fait au CanadaLe Center for international environmental law (CIEL), ETC Group, Health care witout harm (HCWH) et Women engage for a common future (WECF) ont envoyé hier une lettre ouverte aux représentants d'institutions européennes pour demander le retrait de ces masques en Europe, à l'instar de ce qui s'est fait au Canada.
En savoir plus ici et là. 29 mars 2021: Retrait des masques distribués par les autorités canadiennes, en raison de présence de graphène "nanoformé"
Après l'affaire des masques DIM en France, puis celle des masques Avrox en Belgique, c'est au tour du Canada d'annoncer, par précaution, le retrait des masques (SNN200642 gris et bleu) qu'il avait distribués au personnel de l’éducation, des garderies et de la santé. Ce retrait a été justifié par la présence, dans les masques "Metallifer" concernés, de graphène "nanoformé", ayant un "potentiel de toxicité pulmonaire précoce liée à (son) inhalation".
En savoir plus ici et là. 22 mars 2021: Nanopesticides : encore beaucoup de questions sur leurs potentiels effets indésirables
Dans le Science for Environment Policy n°558, la Commission européenne relaie l'analyse et les préconisations d'une équipe de chercheurs au sujet des "nanopesticides". S'il y a beaucoup de bénéfices attendus de l'usage des nanopesticides, notamment une moindre quantité de substance active utilisée, ils ne sauraient tenir leurs promesses que si leurs risques sont bien évalués et minimisés. Les chercheurs pointent en effet les questions posées par le devenir et les effets toxiques sur l'environnement de ces nanopesticides. Parmi leurs préconisations figurent :
- la mise au point d'une définition précise de "nanopesticide"
- l'adaptation des lignes directrices actuelles en matière d'essais pour tenir compte des propriétés et du comportement des matériaux à l'échelle nanométrique, et la normalisation des lignes directrices en matière d'essais pour les nanopesticides
- des évaluations environnementales des nanopesticides sur des périodes longues et des organismes appropriés
- une meilleure compréhension physique des risques posés par les nanopesticides et leurs produits de dégradation.
A noter : les auteurs soulignent qu'aucun pesticide à base de nanomatériaux n'est actuellement répertorié dans la base de données de l'UE sur les pesticides, qui recense les substances actives dont l'utilisation est approuvée en Europe. L'agriculture est pourtant le secteur d'utilisation qui arrive en tête dans le registre français r-nano ! (en nombre de déclarations ; pour le volume, l'information n'existe pas). En savoir plus ici. 22 mars 2021: 23 experts se prononcent pour une application effective du principe de précaution concernant les nanomatériaux
Le Journal of Nanoparticle Research relaie ce mois-ci que 23 experts, sur 33 interviewés à l'automne 2018, se sont prononcés pour une application effective du principe de précaution concernant les nanomatériaux, en raison des fortes incertitudes scientifiques qui persistent concernant leurs impacts sur la santé humaine et sur l'environnement. Le dénigrement systématique du principe de précaution comme étant "non scientifique" et "anti-innovation", la crainte de "sur-réglementer" une technologie ou un produit bénéfique, ainsi que les divergences autour des intérêts, priorités et critères de décision ont empêché l'application du principe de précaution dans le cas des nanomatériaux en Europe, que 70% des experts interrogés considèrent pourtant comme nécessaire - il a en effet "le potentiel de permettre et d'encourager des processus décisionnels démocratiques, transparents et inclusifs où différentes voix sont entendues et prises en compte". En savoir plus ici. 8 mars 2021: Prudence requise face aux risques des nanoparticules de cuivre dans les cosmétiques
Le 5 mars, le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs (CSSC) a publié son avis final sur les nanoparticules de cuivre. Si le CSSC fait état d'un manque de données suffisantes (en termes de caractérisation et de toxicologie) pour lui permettre d'évaluer le cuivre sous formes nano, il pointe néanmoins le risque d'accumulation dans certains organes - notamment le foie et la rate - liés à une exposition systémique, ainsi que des effets mutagènes / génotoxiques et immunotoxiques / néphrotoxiques potentiels qui justifient une évaluation plus approfondie de la sécurité des nanomatériaux de cuivre utilisés comme ingrédients cosmétiques. Une trentaine de produits cosmétiques ont été signalés au CSSC par sept fabricants. A noter : le CSSC a également publié le 8 mars un "corrigendum" de son "Scientific advice on the safety of nanomaterials in cosmetics" publié en janvier, intégrant les résultats de cette évaluation dans son annexe I (où le score de potentiel de risque du cuivre sous forme nano a été monté à 40, soit le score le plus élevé).
En savoir plus sur les nanos dans les cosmétiques ici et sur les risques des nanoparticules de cuivre là.
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