Quelles nanoparticules dans quels produits cosmétiques ?
L’utilisation de nanos dans les produits cosmétiques : état des lieux
Par l’équipe AVICENN – Dernier ajout décembre 2022
La quasi totalité des cosmétiques sont susceptibles de contenir des nanos, présentes soit dans les colorants ou comme agents de texture (dentifrices, produits de maquillages, teintures pour cheveux, savons, gels douche, …) ou en tant qu’antibactériens (dans des déodorants) ou encore comme filtres UV (dans les crèmes solaires, crèmes de jour, fonds de teint, …).
Début 2018, les autorités françaises (DGCCRF) avaient indiqué avoir recensé plus de 11000 références produits et en 2021, la Commission européenne a précisé qu’en moyenne, environ 3620 nouveaux cosmétiques contenant des nanomatériaux ont été notifiés chaque année entre 2016 et 2020. Chaque jour, environ dix nouveaux produits cosmétiques contenant des nanomatériaux sont mis sur le marché dans l’UE. Problème : les références en question, repérées via le « Cosmetic Products Notification Portal » (CPNP) de la Commission européenne, ne sont pas accessibles publiquement.
De fait, l’identification précise des nanos dans les cosmétiques est encore aujourd’hui très difficile pour le consommateur – l’obligation d’étiquetage, en vigueur depuis 2013 est en effet peu respectée. Diverses initiatives ont été mises en place afin de repérer les cosmétiques qui contiennent des nanos, mais elles sont malheureusement trop limitées en l’état actuel des choses.
Dans quels cosmétiques trouve-t-on des nanos ?
Les cosmétiques les plus connus pour contenir des nanomatériaux sont :
- des dentifrices1Sources :
– Bilan des inspections des produits cosmétiques à l’ANSM, ANSM, Congrès Parfums & Cosmétiques, 4 novembre 2020 : l’ANSM a présenté les résultats de tests qu’elle a fait mener en 2019 sur 12 dentifrices de marques différentes, complétant les analyses menées par la DGCCRF sur 5 autres dentifrices
– Les dentifrices sont-ils dangereux pour la santé ?, La Quotidienne, 6 mai 2019
– Rapport d’enquête sur la présence de dioxyde de titane dans les dentifrices, Agir pour l’Environnement, mars 2019
– Nanoparticules – Attention, elles se cachent partout !, UFC-Que Choisir, Mensuel n° 566, février 2018 : le dentifrice Aquafresh (GlaxoSmithKline) contient du dioxyde de titane (TiO2) dont 40% des particules ont une dimension inférieure à 100 nm, qui contiennent souvent de la silice et/ou du dioxyde de titane nanoparticulaire - des crèmes solaires avec filtres minéraux2En attestent notamment :
– les analyses menées par la DGCCRF (qui ne publie malheureusement pas les références des produits testés)
– les tests menés par Agir pour l’Environnement et WECF et disponibles dans le rapport Produits solaires pour enfants – Trop de substances préoccupantes, Wecf France et Agir pour l’Environnement, juin 2020
– le Test de Lavera Crème solaire 100% minérale SPF 30 (bio) de Que Choisir qui a montré la présence de dioxyde de titane à 100% nano (mais non étiqueté). Cf. Nanoparticules – Attention, elles se cachent partout !, UFC-Que Choisir, Mensuel n° 566, février 2018, composés de dioxyde de titane ou d’oxyde de zinc nanoparticulaires - des produits de maquillage3Voir notamment :
– les analyses menées par la DGCCRF (qui ne publie malheureusement pas les références des produits testés)
– le test gloss effet 3D Bourjois, Que Choisir, janvier 2018 : l’oxyde de fer (Fe₂O₃) qu’il contenait était à 100% nano (mais non étiqueté) , composés de colorants contenant des nanoparticules de dioxyde de titane, oxydes de fer, noir de carbone, etc.
Mais, sauf à recourir à des tests en laboratoire, il est aujourd’hui impossible d’avoir une information fiable sur la présence de nanos dans tel ou tel cosmétique précis.
Aucun recensement précis, exhaustif et fiable
Des recensements officiels existent, mais ils sont insuffisamment précis et fiables – et inaccessibles au grand public :
Des déclarations dans R-nano mais pas (encore) d’informations sur les produits finis
En 2017, une vingtaine de « substances à l’état nanoparticulaire » à usage cosmétique avaient fait l’objet de 616 déclarations dans le registre r-nano où doivent être déclarées chaque année les substances nano fabriquées, importées ou mises sur le marché en France4Voir la liste des ~20 subtances à la page 220 du bilan 2017. (Ces chiffres seront actualisés lors de la publication du Bilan officiel 2020).
La catégorie de produits « cosmétiques, produits de soins personnels » (PC 39) est la deuxième catégorie la plus déclarée au registre.
Mais, en l’état actuel du registre, les produits qui contiennent ces substances nano ne peuvent pas être identifiés (d’où la nécessité d’apporter des améliorations à la procédure de déclaration).
Un « catalogue » des nanos dans les cosmétiques dans l’Union européenne, à améliorer
- Une première version de catalogue des nanomatériaux utilisés dans les cosmétiques commercialisés dans l’Union européenne avait été mis en ligne par la Commission européenne mi-juin 2017 (soit trois ans et demi après la date prévue par le Règlement Cosmétiques5Selon le Règlement Cosmétiques, « le 11 janvier 2014 au plus tard, la Commission (aurait dû rendre) disponible un catalogue de tous les nanomatériaux utilisés dans les produits cosmétiques mis sur le marché, y compris ceux qui sont utilisés comme colorants, filtres ultraviolets et agents conservateurs, mentionnés dans une section séparée, en indiquant les catégories de produits cosmétiques et les conditions d’exposition raisonnablement prévisibles. Ce catalogue est régulièrement mis à jour par la suite et il est mis à la disposition du public ». Dans un courrier daté du 3 septembre 2015, la Commissaire au marché intérieur Elzbieta Bienkowska avait indiqué que les industriels avaient fourni des informations imprécises et que la Commission leur avait demandé de vérifier leurs notifications. Elle avait également demandé aux Etats membres de surveiller le marché et de contacter les opérateurs d’ici octobre 2015 pour réaliser des vérifications. « Une fois que les informations précises et complètes seront reçues, la Commission a l’intention de publier le catalogue ». Dans un article du 18 février 2016, la revue Chemical Watch annonçait la publication du catalogue pour la mi-2016 (Cosmetics nanomaterials inventory expected mid-2016, Chemical Watch, 18 février 2016). Interrogée par l’ONG Client Earth, la Commission avait une nouvelle fois appelé à la patience et promis que le catalogue serait publié « dans les prochaines semaines » sur la page https://ec.europa.eu/growth/sectors/cosmetics_en (cf. EU cosmetics nano inventory hits three-year delay, Chemical Watch, 11 janvier 2017 et Three-year wait for nanomaterial risk data promised ‘in the next weeks’, Vito Buonsante, Client Earth, 11 janvier 2017), avec de nombreuses substances nano non autorisées (comme le TiO2 dans les dentifrices par exemple) :
Substances nano listées dans la 1ère version du « catalogue » mise en ligne mi-juin 2017 (seules celles signalées par une astérisque * étant autorisées à l’état nano) :
- 12 colorants : CI15850 (rouge) – CI19140 (jaune) – CI77120 (blanc) – CI77266* (noir de carbone) – CI 77288 (colorant vert) – CI77400 (brun) – CI77480 (jaune) – CI77491 (oxyde de fer ; rouge) – CI77499 (oxyde de fer ; noir) – CI77510 (bleu) – CI77820 (argenté) – CI77891 (dioxyde de titane ; blanc)
- 6 filtres UV : Bis-Ethylhexyloxyphenol Methoxyphenyl Triazine , Ethylhexyl Methoxycinnamate, MBBT*, dioxyde de titane (TiO2)*, TBPT*, Oxyde de zinc (ZnO)*
- 25 autres substances : Alumina, Cellulose, Colloidal Copper, Colloidal Gold, Colloidal Platinum, Colloidal Silver, Fullerenes, Gold Thioethylamino Hyaluronic Acid, Hydrated Silica, Hydroxyapatite, Lithium Magnesium Sodium Silicate, Platinum, Platinum Powder, Retinol, Sapphire Powder, Silica, Silica Dimethicone Silylate, Silica Dimethyl Silylate, Silica Silylate, Sodium Magnesium Fluorosilicate, Sodium Magnesium Silicate, Sodium Propoxyhydroxypropyl Thiosulfate Silica, Styrene/Acrylates Copolymer, Tin Oxide, Tocopheryl Acetate
- La 2ème version du « catalogue » a été publiée par la Commission européenne en novembre 2019. Elle met de nouveau en évidence l’utilisation de nanoparticules pour certaines non autorisées.
Mais curieusement, le nombre de nanomatériaux est nettement réduit par rapport à la première version du catalogue, tout particulièrement concernant les colorants6Pour le reste, de 6 le nombre de filtres UV nano est passé à 4, et de 25 le nombre de substances nano remplissant d’autres fonctions est passé à 22 : il y en avait 12 répertoriés en 2017, il n’y en avait plus que 3 en 2019 : les oxydes de fer par exemple ont disparu… alors que la DGCCRF en a identifiés dans des produits de maquillage depuis 2019 !
Le « catalogue » n’en est pas un dans le sens où il ne donne en fait pas de noms précis de produits ou de marques, il fournit juste une liste de substances à l’état nano et les catégories (génériques) de produits dans lesquels ils ont été déclarés – sans qu’ils soient nécessairement autorisés… loin de là ! C’est le cas des nanoparticules de TiO2 utilisées comme colorant par exemple.
- Ces catalogues sont produits à partir du « Cosmetic Products Notification Portal » (CPNP) de la Commission européenne.
Un inventaire des pigments nano
En septembre 2018, plus de 80 pigments de taille nano ont été recensés sur le marché européen par l’agence européenne des produits chimiques (ECHA). Beaucoup sont susceptibles d’être présents dans des produits cosmétiques, tout particulièrement les produits de maquillage (rouge à lèvres, mascaras, eyeliners, fards, poudres et blush, etc.) ou les dentifrices.
Des recensements réalisés par des associations (non mis à jour)
- En 2019, l’association Agir pour l’Environnement (APE) a lancé le site https://dentifrice-infoconso.agirpourlenvironnement.org, une base de données répertoriant, initialement, 271 dentifrices suspectés de contenir des nanoparticules de dioxyde de titane. Fin 2021, le chiffre avait baissé à 224, soit près de 50 dentifrices en moins. La base n’a pas été mise à jour depuis.
- Plusieurs autres « guides » ou « applications »7Le Safe Sunscreen Guide summer 2010-2011 des Amis de la Terre Australie, décembre 2010 et la base de données « Skin Deep Cosmetic Safety database » créée par l’ONG américaine Environmental Working Group (EWG) par exemple proposent d’identifier des nanos dans les cosmétiques ou, à l’inverse, des cosmétiques « sans nano », mais leur fiabilité est limitée, soit parce qu’ils sont trop datés soit parce qu’ils s’appuient sur les déclarations (parfois trompeuses) des fabricants.
- Les applis « Yuka » ou « Quel produit ? » (de Que Choisir) ne permettent pas d’effectuer une recherche sur la présence ou non de nanos dans les produits.
Des tests ont mis en évidence des nanomatériaux non étiquetés et/ou non autorisés dans de nombreux produits cosmétiques
L’obligation d’étiquetage des nanomatériaux dans les cosmétiques, est appliquée par certaines marques… mais pas par toutes, loin s’en faut.
Des tests réalisés d’abord par des associations, puis par les autorités de contrôle (DGCCRF), ont mis en évidence la présence de nanoparticules non étiquetées (voire non autorisés) dans de nombreux cosmétiques, dans des proportions variables… pouvant aller jusqu’à 100% de particules sous la barre des 100 nm :
Depuis 2017, la DGCCRF contrôle l’obligation européenne d’étiquetage des nanomatériaux dans les cosmétiques, mène des tests dont les résultats montrent que l’obligation d’étiquetage est insuffisamment respectée et que des nanomatériaux non autorisés sont présents dans les cosmétiques8Voir notamment :
– Contrôles 2021 sur les substances réglementées dans les cosmétiques : trop d’anomalies, DGCCRF, décembre 2022 : « En 2021, 44 produits cosmétiques ont été prélevés et analysés par le service commun des laboratoires (commun à la DGCCRF et à la DGDDI). Les analyses ont montré que 86 % présentaient des anomalies liées à la présence de nanomatériaux (similaire au taux de 85 % constaté en 2020) ».
– Bilan d’activités 2021, DGCCRF, 2022 : « L’enquête menée en 2021 ciblait les produits de maquillage et solaires et les fournisseurs de matières premières. Les contrôles menés auprès de 127 établissements ont mis en évidence des défauts d’étiquetage, l’utilisation de colorants sous forme de nanomatériaux non autorisés (seul le noir de carbone est autorisé), et le non-respect de certaines limites de taille réglementaires. Ces manquements proviennent souvent de défauts de caractérisation des ingrédients dus à des méthodes d’analyse inadaptées ou à une lecture contestable des textes.
Sur les 35 produits présentant un risque élevé de non-conformité analysés, plus des trois quarts étaient effectivement non conformes.
Les suites apportées étaient proportionnées aux risques encourus par le consommateur. Des demandes de réétiquetage, de retrait de produits ou de remise en conformité ont été adressées aux professionnels (16 avertissements, 15 injonctions). Les produits qui relevaient de fabricants étrangers ont fait l’objet de demandes à ces opérateurs et d’un signalement à leurs autorités nationales ».
– Nanomatériaux dans les produits cosmétiques : la DGCCRF fait le point, DGCCRF, 22 février 2021
– Composition des cosmétiques : l’exigence d’une information claire des consommateurs, DGCCRF, 15 octobre 2019
– Contrôle de la présence de nanoparticules dans les produits alimentaires et les cosmétiques par la DGCCRF, DGCCRF, janvier 2018 :
- noir de carbone de mascaras et eyeliners,
- nanoparticules de fer, d’aluminium et de cuivre non autorisées à l’échelle nano comme colorants ou conservateurs
- nanoparticules de silice, non autorisées comme agents de texture
- nanoparticules de dioxyde de titane non étiquetées et/ou présentes dans des proportions dépassant les seuils autorisés pour les filtres UV
- …
La DGCCRF poursuit ses investigations sur pièces et sur place auprès des fabricants pour rechercher les raisons de la présence de ces substances et apporter les suites appropriées (de la « sensibilisation des opérateurs » aux sanctions pénales notamment).
A l’été 2020, les associations WECF et Agir pour l’Environnement ont publié leur analyse de 71 crèmes solaires pour enfants9Cf. Produits solaires pour enfants – Trop de substances préoccupantes, Wecf France et Agir pour l’Environnement, juin 2020. Pour 3 produits ciblés en particulier, les ONG ont encore trouvé des nanoparticules, mais sans mention [nano] sur l’emballage :
La Fédération des Entreprises de la Beauté (FEBEA) a immédiatement réagi par voie de communiqué, en niant le fait que des fabricants ne respecteraient pas la loi, mais sans preuve à l’appui. Les laboratoires Biarritz ont également publié un communiqué pour « réfuter catégoriquement les résultats de cette enquête » (pourtant menée par le laboratoire le plus en pointe sur le sujet et selon des méthodes recommandées au niveau européen et français) et la « stigmatisation de la crème solaire enfants SPF50+ AlgaMaris® ».
L’ANSM a présenté lors du Congrès Parfums & Cosmétiques de novembre 2020 les résultats de tests qu’elle a fait mener par le LNE en 2019 sur 12 dentifrices de marques différentes, complétant les analyses menées par la DGCCRF sur 5 autres dentifrices.
Les résultats font état de particules de dioxyde de titane (TiO2) de 21 à 54% (en nombre) inférieures à 100 nm.
Malheureusement, ces résultats n’ont pas été rendus publics en dehors des congrès réservés aux marques cosmétiques et l’ANSM n’a jamais répondu aux demandes de précisions d’AVICENN.
En janvier 2018, l’UFC-Que Choisir a annoncé avoir trouvé des nanomatériaux (non étiquetés) dans les neuf produits cosmétiques qu’elle avait fait tester en 2017. Elle a déposé des plaintes contre des fabricants pour non-respect de l’obligation légale de signalement sur l’emballage : seuls trois produits étaient étiquetés [nano]. Dans les six autres cosmétiques des nanoparticules y ont été détectées dans des proportions très importantes :
- une crème solaire Lavera (bio) (TiO2 – 100% nano)
- un baume stick à lèvres nourrissant Avène (TiO2 – 100% nano)
- un gloss Bourjois ( oxyde de fer Fe₂O₃ – 100% nano)
- un dentifrice Aquafresh (GlaxoSmithKline) (TiO2 – 40% nano)
- un déodorant Sanex (Colgate-Palmolive) (oxyde d’aluminium – 31% nano)
- un lait corporel Dove (TiO2 – 6% nano)
« Notre stick à lèvres Cold cream ne contient pas de nanomatériau au sens de la réglementation européenne sur les cosmétiques, ainsi qu’en attestent les certificats qui nous ont été délivrés par nos fournisseurs de matières premières », avait répondu Avène, selon le Moniteur des Pharmacies.
Quels nanomatériaux pour quelles fonctions cosmétiques?
Les nanomatériaux présents dans les produits cosmétiques sont principalement des colorants, agents de texture, antibactériens ou filtres UV.
Selon un rapport publié en 2021 par la Commission, les substances nano les plus notifiées dans le portail européen CPNP – et qui représentent plus de 70 % de toutes les notifications de nanomatériaux sont :
- le dioxyde de titane
- des silices
- le noir de carbone.
A titre indicatif, voici les principaux nanomatériaux repérés comme utilisés ou susceptibles d’être présents dans les cosmétiques (sans qu’ils soient pour autant nécessairement autorisés), avec leurs fonctions supposées (liste non exhaustive) :
- Dioxyde de titane (TiO2) en tant que filtre UVB ; sous forme rutile (ou mélange rutile / anatase) ; l’utilisation de nanoparticules de TiO2 permet d’obtenir des crèmes solaires moins opaques, davantage transparentes et fluides mais également plus efficaces pour filtrer les UV (les particules plus grosses ou les agglomérats provoquant une diminution de la « surface spécifique » et donc de leur efficacité d’absorption)10L’efficacité anti-UV serait liée à la plus grande surface de réaction des particules de petites tailles par rapport aux particules plus grandes (le ratio surface / volume est plus important pour les nanoparticules que pour les microparticules) ; voir par exemple :
– Fueling a Hot Debate on the Application of TiO2 Nanoparticles in Sunscreen, Sharma S et al., Materials, juillet 2019
– « De l’intérêt des nanoparticules en cosmétiques », Devers T, Chef du Département GIM IUT de Chartres, ICMN UMR 7374, présentation lors de la Journée technique Nano et Cosmétiques, LNE, 29 mars 2018
– Utilisation des nanoparticules de dioxyde de titane dans les émulsions cosmétiques. Impact sur la santé humaine et l’environnement, Rossano M., Thèse, Université du Havre, Spécialité : Physico-Chimie des colloïdes, 2014 (page 54)
- Oxyde de zinc (ZnO) en tant que filtre UVA
- MBBT* (Methylene bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphenol) en tant que filtre UV
- TBPT en tant que filtre UV
- HAA299 (Bis-(Diethylaminohydroxybenzoyl Benzoyl) Piperazine) en tant que filtre UV
- Noir de carbone : en tant que colorant (CI 77266) utilisé dans des mascaras, eyeliners, …
- Cuivre (Cu) : antibactérien ; colorant brun (CI 77400) > interdit en 2022
- Or (Au) : colorant, crème anti-âge (anti stress oxydatif)11Voir par exemple « Nos cosmétiques valent de l’or », Magazine Avantages, 7 décembre 2018
En avril 2018, AVICENN avait également repéré la game « Nano Gold » de la marque Chantecaille, dont quatre produits cosmétiques présentés comme contenant des nanoparticules d’or. > interdit en 2022
– Non autorisés :
- Dioxyde de titane (TiO2) en tant que colorant blanc (CI 77891) > non autorisé sous forme nano
→ attention : même lorsque l’ingrédient TiO2 est blanc, il contient un fraction nanoparticulaire ; en juin 2019, l’association de consommateurs Que Choisir a révélé avoir recensé près de 7000 produits cosmétiques (dentifrices, bains de bouche, rouges et baumes à lèvres) contenant du TiO2
- Oxyde de zinc (ZnO) en tant que colorant (CI 77947)
- Silice (SiO2) : agent abrasif pour dentifrice, agent de texture et de conservation, additif anti-mottant (anti-coagulant) dans les poudres (déclaré également dans le registre R-nano pour des « cosmétiques capillaires »)
- Oxyde de fer: colorant minéral (noir CI 77499 ; jaune CI 77492 ; rouge CI 77491) utilisé dans des fards à paupière, fond de teint et poudre, mascara, crayon et eye liner, rouge à lèvre, etc.
- Dioxyde de cérium (CeO2) : filtre UV
- Carbonate de calcium (CaCO3) : épaississant
- Argent (Ag) : antibactérien ; colorant argenté (CI 77820)
- Fullerènes : crème anti-âge
- Peroxyde de calcium : dentifrice
- Carbonate de calcium : épaississant
- Oxyde de chrome (Cr2O3) : colorant vert (CI 77288)
- Argile : matifiant
- Nanocellulose : agent rhéologique
- Methyl-alkenoic (C=3-6) acid, polymers with alkyl(C=1-4) acrylate, polyalkylene glycol methacrylate alkyl ethers and polyalkylenepolyalkylene( C=2-4) glycol methacrylate (disubstitutedcarbopolycyclic) ethyl ether : un épaississant, déclaré au registre R-nano et commercialisé sous le nom de Aculyn
- CI 11710 : 2-[(4-chloro-2-nitrophenyl)azo]-N-(2-chlorophenyl)-3-oxobutyramide : colorant jaune déclaré au registre R-nano pour un usage cosmétique
- CI 11680 : 2-[(4-methyl-2-nitrophenyl)azo]-3-oxo-Nphenylbutyramide : colorant jaune déclaré au registre R-nano pour un usage cosmétique
- CI 74160 : 29H,31H-phthalocyaninato(2-)-N29,N30,N31,N32 copper : colorant bleu déclaré au registre R-nano pour un usage cosmétique ; antibactérien
- CI CI 51319 : 8,18-dichloro-5,15-diethyl-5,15-dihydrodiindolo[3,2-b:3′,2′-m]triphenodioxazine : colorant violet déclaré au registre R-nano pour un usage cosmétique
- CI 12490 : N-(5-chloro-2,4-dimethoxyphenyl)-4-5-[(diethylamino)sulphonyl]-2-methoxyphenyl]azo]-3-hydroxynaphthalene-2-carboxamide : colorant rouge déclaré au DeclarationObligatoireNanoFrance registre R-nano pour un usage cosmétique
- 2,2′-[ethylenebis(oxyphenyl-2,1-eneazo)]bis[N-(2,3-dihydro-2-oxo-1H-benzimidazol-5-yl)-3-oxobutyramide : colorant jaune déclaré au registre R-nano pour un usage cosmétique
- CI 74260 : polychloro copper phthalocyanine : colorant vert déclaré au registre R-nano pour un usage cosmétique
Pour une substance donnée (par exemple « dioxyde de titane », « oxyde de zinc », oxyde de fer », …), la proportion de particules nanométriques, ayant une dimension au moins sous la barre des 100 nm peut être très variable. Plus la proportion de particules « nano » est importante, plus les risques associés sont susceptibles d’être importants (du fait de la plus grande mobilité et réactivité des particules de petite taille)12Sur les risques associés aux nanos dans les cosmétiques, voir notamment :
En français :
– Evaluer et anticiper les risques associés aux UV filtres nanoparticulaires employés dans les crèmes solaires : une étude orientée vers le cycle de vie, thèse de Riccardo Catalano, juin 2020 (résumé en français, thèse en anglais)
– Les nanoparticules de dioxyde de titane, leur place dans l’industrie cosmétique et ses dangers, Laura Daragnes, Thèse pour l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie, sous la direction de Isabelle Bestel, Université de Bordeaux, septembre 2018
– « Les nanos dans les cosmétiques : bénéfice ou risque ? », in Faut-il avoir peur des nanos ?, Francelyne Marano, Buchet Chastel, avril 2016
En anglais :
– Influence of TiO2 nanocomposite UV filter surface chemistry and their interactions with organic UV filters on uptake and toxicity toward cultured fish gill cells, Martin N et al., Ecotoxicology and Environmental Safety, 243, 113984, septembre 2022
– Safety Assessment of Nanomaterials in Cosmetics: Focus on Dermal and Hair Dyes Products, Cosmetics, Coimbra SC et al., 9, 83, 2022
– Scientific advice on the safety of nanomaterials in cosmetics, Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC / SCCS), janvier 2021 (Corrigendum du 8 mars 2021)
– Titanium Dioxide Nanoparticles in Food and Personal Care Products—What Do We Know about Their Safety?, Joanna Musial et al., Nanomaterials, juin 2020
– NanoTiO2 Sunscreen Does Not Prevent Systemic Oxidative Stress Caused by UV Radiation and a Minor Amount of NanoTiO2 is Absorbed in Humans, Pelclova D et al., Nanomaterials, 9(6), 888, 2019
Et + d’infos ici.
Cosmétique « sans nano », comment distinguer le vrai du faux ?
De plus en plus de marques ont misé sur le « sans nano » pour attirer les clients désireux de ne pas acheter de cosmétiques avec des nanoparticules. Toutefois, au 1er juillet 2019, sont entrées en application des restrictions pour les allégations « sans… » dans les cosmétiques13Cf. Allégations « sans » dans les produits cosmétiques : précisions des autorités de contrôle, ANSM & DGCCRF, 16 avril 2020. Les mentions « sans nanoparticules », « sans nanomatériaux », « sans dioxyde de titane » (entre autres) ne devraient plus apparaître sur les cosmétiques.
Outre l’obligation réglementaire, l’expérience montre que l’absence totale de nanoparticules est de toute façon difficile à garantir. Certains fournisseurs de matières premières ne signalent pas la dimension nanométrique des ingrédients qu’ils vendent aux fabricants de cosmétiques et d’autres sont même allés jusqu’à leur vendre comme « non nano » des ingrédients pourtant nano – ECOCERT l’avait appris à ses dépens dès 201214 En aout 2012, ECOCERT avait dû suspendre sa certification bio de l’ingrédient ZinClear de la marque Antaria Ltd : composé d ‘oxyde de zinc, il était présenté par la marque comme « sans nano » alors que les Amis de la Terre Australie avait révélé que d’autres documents de l’entreprise prouvaient qu’elle connaissait sa composition nanométrique (Cf. Antaria finally admits its sunscreen ingredient is a nanomaterial, Les Amis de la Terre Australie, 4 mars 2013) avant les marques testées en France depuis 2017 par les associations et la DGCCRF (cf. supra).
Les marques de cosmétiques devraient mener des tests fréquents pour contrôler la taille des particules dans leurs matières premières et leurs produits finis – un défi pour les plus « petites » entreprises qui ont moins de moyens. Une piste de solution à creuser repose dans les mains des fédérations professionnelles : la mutualisation des moyens pour mener des analyses régulières des matières premières de fournisseurs et créer des « pools » de matières premières très bien caractérisées et sans danger pour la santé ni l’environnement. Un défi de taille – au sens propre et figuré !
- Contrôles 2021 sur les substances réglementées dans les cosmétiques : trop d’anomalies, DGCCRF, décembre 2022
- Nanomatériaux et cosmétiques : exigences réglementaires, évaluation d’exposition, méthodes de caractérisation, Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE), 29 septembre 2022
- Safety Assessment of Nanomaterials in Cosmetics: Focus on Dermal and Hair Dyes Products, Cosmetics, Coimbra SC et al., 9, 83, 2022
- Les nanomatériaux dans les produits cosmétiques (infographie), EUON, 26 juillet 2022
- Nano or not Nano ?, Cosmed, mai 2022
- Section « Cosmétiques » : « Quand les nanos tournent trop autour du pot » ; « Enfants, femmes enceintes, seniors : à protéger en priorité ! » ; « Crèmes et sprays solaires, pas si blancs que ça ! » ; « Adoptons les bons gestes » in Les nanoparticules – vers un prochain scandale sanitaire ?, Kali, janvier-février 2022
- Des crèmes solaires qui respectent la santé et l’environnement – interview du Dr Jérôme Labille, directeur de recherche au CNRS d’Aix-Marseille Université, Marcelle Media, août 2021
- Rapport sur l’utilisation de nanomatériaux dans les produits cosmétiques et la révision du règlement relatif aux produits cosmétiques en ce qui concerne les nanomatériaux, Commission européenne, juillet 2021
- Note d’information pour l’application de la définition des nanomatériaux dans le cadre du règlement (CE) n°1223/2009 relatif aux produits cosmétiques, DGCCRF & ANSM, 5 juillet 2021
- Nanomatériaux dans les produits cosmétiques : la DGCCRF fait le point, DGCCRF, 22 février 2021
- NANOMATERIAUX : Cosmed démêle le vrai du faux, Cosmed, février 2021
- Evaluer et anticiper les risques associés aux UV filtres nanoparticulaires employés dans les crèmes solaires : une étude orientée vers le cycle de vie, thèse de Riccardo Catalano, juin 2020 (résumé en français, thèse en anglais)
- Les orientations du SCCS relatives à l’évaluation de la sécurité des nanomatériaux dans les produits cosmétiques, Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC / SCCS), octobre 2019
- Nanomatériaux et cosmétiques : faites le point, Webinar, LNE, 6 décembre 2018
- Nanoparticules – Attention, elles se cachent partout !, Que Choisir, Mensuel n° 566, février 2018
- Catalogue des nanomatériaux utilisés dans les produits cosmétiques mis sur le marché, Commission européenne, juin 2017
- Écrans UV nanos : un danger pour la vie marine, L’Observatoire des Cosmétiques, 5 septembre 2014
Pour plus de références, voir notre biblio « nano & cosmétiques »
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Les actualités sur le sujet
Les prochains RDV nanos
- Advanced Characterization Techniques in Nanomaterials and Nanotechnology
- 10th European Congress on Advanced Nanotechnology and Nanomaterials
- Website: https://nanomaterialsconference.com
- Formation destinée aux médecins du travail, intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP), préventeurs d’entreprise, agents des services prévention des Carsat, Cramif et CGSS, préventeurs institutionnels (Dreets, Dreal, MSA…)
- Organisateur : Institut national de recherche et de sécurité (INRS)
- Du 6 au 10 octobre 2025
- Site internet : www.inrs.fr/…/formation/…JA1030_2025
Fiche initialement créée en avril 2018
Notes and references
- 1Sources :
– Bilan des inspections des produits cosmétiques à l’ANSM, ANSM, Congrès Parfums & Cosmétiques, 4 novembre 2020 : l’ANSM a présenté les résultats de tests qu’elle a fait mener en 2019 sur 12 dentifrices de marques différentes, complétant les analyses menées par la DGCCRF sur 5 autres dentifrices
– Les dentifrices sont-ils dangereux pour la santé ?, La Quotidienne, 6 mai 2019
– Rapport d’enquête sur la présence de dioxyde de titane dans les dentifrices, Agir pour l’Environnement, mars 2019
– Nanoparticules – Attention, elles se cachent partout !, UFC-Que Choisir, Mensuel n° 566, février 2018 : le dentifrice Aquafresh (GlaxoSmithKline) contient du dioxyde de titane (TiO2) dont 40% des particules ont une dimension inférieure à 100 nm - 2En attestent notamment :
– les analyses menées par la DGCCRF (qui ne publie malheureusement pas les références des produits testés)
– les tests menés par Agir pour l’Environnement et WECF et disponibles dans le rapport Produits solaires pour enfants – Trop de substances préoccupantes, Wecf France et Agir pour l’Environnement, juin 2020
– le Test de Lavera Crème solaire 100% minérale SPF 30 (bio) de Que Choisir qui a montré la présence de dioxyde de titane à 100% nano (mais non étiqueté). Cf. Nanoparticules – Attention, elles se cachent partout !, UFC-Que Choisir, Mensuel n° 566, février 2018 - 3Voir notamment :
– les analyses menées par la DGCCRF (qui ne publie malheureusement pas les références des produits testés)
– le test gloss effet 3D Bourjois, Que Choisir, janvier 2018 : l’oxyde de fer (Fe₂O₃) qu’il contenait était à 100% nano (mais non étiqueté) - 4Voir la liste des ~20 subtances à la page 220 du bilan 2017. (Ces chiffres seront actualisés lors de la publication du Bilan officiel 2020)
- 5Selon le Règlement Cosmétiques, « le 11 janvier 2014 au plus tard, la Commission (aurait dû rendre) disponible un catalogue de tous les nanomatériaux utilisés dans les produits cosmétiques mis sur le marché, y compris ceux qui sont utilisés comme colorants, filtres ultraviolets et agents conservateurs, mentionnés dans une section séparée, en indiquant les catégories de produits cosmétiques et les conditions d’exposition raisonnablement prévisibles. Ce catalogue est régulièrement mis à jour par la suite et il est mis à la disposition du public ». Dans un courrier daté du 3 septembre 2015, la Commissaire au marché intérieur Elzbieta Bienkowska avait indiqué que les industriels avaient fourni des informations imprécises et que la Commission leur avait demandé de vérifier leurs notifications. Elle avait également demandé aux Etats membres de surveiller le marché et de contacter les opérateurs d’ici octobre 2015 pour réaliser des vérifications. « Une fois que les informations précises et complètes seront reçues, la Commission a l’intention de publier le catalogue ». Dans un article du 18 février 2016, la revue Chemical Watch annonçait la publication du catalogue pour la mi-2016 (Cosmetics nanomaterials inventory expected mid-2016, Chemical Watch, 18 février 2016). Interrogée par l’ONG Client Earth, la Commission avait une nouvelle fois appelé à la patience et promis que le catalogue serait publié « dans les prochaines semaines » sur la page https://ec.europa.eu/growth/sectors/cosmetics_en (cf. EU cosmetics nano inventory hits three-year delay, Chemical Watch, 11 janvier 2017 et Three-year wait for nanomaterial risk data promised ‘in the next weeks’, Vito Buonsante, Client Earth, 11 janvier 2017
- 6Pour le reste, de 6 le nombre de filtres UV nano est passé à 4, et de 25 le nombre de substances nano remplissant d’autres fonctions est passé à 22
- 7Le Safe Sunscreen Guide summer 2010-2011 des Amis de la Terre Australie, décembre 2010 et la base de données « Skin Deep Cosmetic Safety database » créée par l’ONG américaine Environmental Working Group (EWG) par exemple
- 8Voir notamment :
– Contrôles 2021 sur les substances réglementées dans les cosmétiques : trop d’anomalies, DGCCRF, décembre 2022 : « En 2021, 44 produits cosmétiques ont été prélevés et analysés par le service commun des laboratoires (commun à la DGCCRF et à la DGDDI). Les analyses ont montré que 86 % présentaient des anomalies liées à la présence de nanomatériaux (similaire au taux de 85 % constaté en 2020) ».
– Bilan d’activités 2021, DGCCRF, 2022 : « L’enquête menée en 2021 ciblait les produits de maquillage et solaires et les fournisseurs de matières premières. Les contrôles menés auprès de 127 établissements ont mis en évidence des défauts d’étiquetage, l’utilisation de colorants sous forme de nanomatériaux non autorisés (seul le noir de carbone est autorisé), et le non-respect de certaines limites de taille réglementaires. Ces manquements proviennent souvent de défauts de caractérisation des ingrédients dus à des méthodes d’analyse inadaptées ou à une lecture contestable des textes.
Sur les 35 produits présentant un risque élevé de non-conformité analysés, plus des trois quarts étaient effectivement non conformes.
Les suites apportées étaient proportionnées aux risques encourus par le consommateur. Des demandes de réétiquetage, de retrait de produits ou de remise en conformité ont été adressées aux professionnels (16 avertissements, 15 injonctions). Les produits qui relevaient de fabricants étrangers ont fait l’objet de demandes à ces opérateurs et d’un signalement à leurs autorités nationales ».
– Nanomatériaux dans les produits cosmétiques : la DGCCRF fait le point, DGCCRF, 22 février 2021
– Composition des cosmétiques : l’exigence d’une information claire des consommateurs, DGCCRF, 15 octobre 2019
– Contrôle de la présence de nanoparticules dans les produits alimentaires et les cosmétiques par la DGCCRF, DGCCRF, janvier 2018 - 9Cf. Produits solaires pour enfants – Trop de substances préoccupantes, Wecf France et Agir pour l’Environnement, juin 2020
- 10L’efficacité anti-UV serait liée à la plus grande surface de réaction des particules de petites tailles par rapport aux particules plus grandes (le ratio surface / volume est plus important pour les nanoparticules que pour les microparticules) ; voir par exemple :
– Fueling a Hot Debate on the Application of TiO2 Nanoparticles in Sunscreen, Sharma S et al., Materials, juillet 2019
– « De l’intérêt des nanoparticules en cosmétiques », Devers T, Chef du Département GIM IUT de Chartres, ICMN UMR 7374, présentation lors de la Journée technique Nano et Cosmétiques, LNE, 29 mars 2018
– Utilisation des nanoparticules de dioxyde de titane dans les émulsions cosmétiques. Impact sur la santé humaine et l’environnement, Rossano M., Thèse, Université du Havre, Spécialité : Physico-Chimie des colloïdes, 2014 (page 54) - 11Voir par exemple « Nos cosmétiques valent de l’or », Magazine Avantages, 7 décembre 2018
En avril 2018, AVICENN avait également repéré la game « Nano Gold » de la marque Chantecaille, dont quatre produits cosmétiques présentés comme contenant des nanoparticules d’or. - 12Sur les risques associés aux nanos dans les cosmétiques, voir notamment :
En français :
– Evaluer et anticiper les risques associés aux UV filtres nanoparticulaires employés dans les crèmes solaires : une étude orientée vers le cycle de vie, thèse de Riccardo Catalano, juin 2020 (résumé en français, thèse en anglais)
– Les nanoparticules de dioxyde de titane, leur place dans l’industrie cosmétique et ses dangers, Laura Daragnes, Thèse pour l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie, sous la direction de Isabelle Bestel, Université de Bordeaux, septembre 2018
– « Les nanos dans les cosmétiques : bénéfice ou risque ? », in Faut-il avoir peur des nanos ?, Francelyne Marano, Buchet Chastel, avril 2016
En anglais :
– Influence of TiO2 nanocomposite UV filter surface chemistry and their interactions with organic UV filters on uptake and toxicity toward cultured fish gill cells, Martin N et al., Ecotoxicology and Environmental Safety, 243, 113984, septembre 2022
– Safety Assessment of Nanomaterials in Cosmetics: Focus on Dermal and Hair Dyes Products, Cosmetics, Coimbra SC et al., 9, 83, 2022
– Scientific advice on the safety of nanomaterials in cosmetics, Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC / SCCS), janvier 2021 (Corrigendum du 8 mars 2021)
– Titanium Dioxide Nanoparticles in Food and Personal Care Products—What Do We Know about Their Safety?, Joanna Musial et al., Nanomaterials, juin 2020
– NanoTiO2 Sunscreen Does Not Prevent Systemic Oxidative Stress Caused by UV Radiation and a Minor Amount of NanoTiO2 is Absorbed in Humans, Pelclova D et al., Nanomaterials, 9(6), 888, 2019
Et + d’infos ici - 13Cf. Allégations « sans » dans les produits cosmétiques : précisions des autorités de contrôle, ANSM & DGCCRF, 16 avril 2020
- 14En aout 2012, ECOCERT avait dû suspendre sa certification bio de l’ingrédient ZinClear de la marque Antaria Ltd : composé d ‘oxyde de zinc, il était présenté par la marque comme « sans nano » alors que les Amis de la Terre Australie avait révélé que d’autres documents de l’entreprise prouvaient qu’elle connaissait sa composition nanométrique (Cf. Antaria finally admits its sunscreen ingredient is a nanomaterial, Les Amis de la Terre Australie, 4 mars 2013)