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VeilleNanos - Nanos - Quel rôle des pouvoirs publics en France ?

Nanos – Quel rôle des pouvoirs publics en France ?

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Nanos – le rôle des pouvoirs publics en France, perspectives et manquements

Par l’équipe AVICENN – Dernière modification mai 2024

Après le tumultueux débat public national sur les nanotechnologies de 2009-2010, l’Etat français avait formulé fin 2011 plusieurs « engagements » concernant les nanotechnologies et/ou nanomatériaux1Voir le communiqué interministériel présentant les « engagements » de l’Etat sur les suites à apporter au débat, établi le 27 octobre 2011 et communiqué à la CNDP le 13 février 2012.

Outre la mise en place en 2013 de la déclaration obligatoire des substances à l’état nanoparticulaire, alimentant le registre R-nano, des efforts d’évaluation des risques ont été partiellement mis en œuvre et devraient être poursuivis par différents organismes publics ou para-publics. A quel rythme ? Les pouvoirs publics assurent-ils comme il se doit leur rôle de protection des populations et de l’environnement ? Sont-ils suffisamment dotés pour résister aux pressions économiques ? La prévention des risques doit être davantage renforcée !

Les acteurs institutionnels dans le champ des nanos…

Les ministères maîtres d’ouvrage du débat public national sur les nanotechnologies de 2009-2010

Des ministères plus ou moins impliqués sur les enjeux des nanos :

Le Ministère de la Transition Écologique (MTE)

→ Voir aussi le 4e Plan national santé environnement – Rapport d’avancement 2021-2022, Gouvernement, octobre 2022

Le Ministère de l'Economie (dont la DGCCRF et la DGE)
Ministère du travail

Aucune information depuis 2021 sur la page dédiée du site du ministère : https://travail-emploi.gouv.fr/…nanomateriaux

Dans le Plan Santé au travail en cours (PST 4 2021/2025), plusieurs actions concernent les nanomatériaux :

  • l’action 2.1 prévoit de mieux connaître les expositions et polyexpositions professionnelles aux nanomatériaux et de mener des études toxicologiques sur leurs dangers et mécanismes d’actions en fonction des voies d’exposition (notamment la voie cutanée)
  •  l’action 10.2 prévoit d’optimiser les dispositifs de veille et de surveillance des risques professionnels (dont EpiNano, programme de suivi épidémiologique de travailleurs exposés aux nanomatériaux, en stand by faute d’entreprises volontaires pour y participer !)
Le Ministère de la Santé et de la prévention
  • En décembre 2017, la Stratégie nationale de santé 2018-2022 rendue publique par le Ministère des solidarités et de la santé mentionne expressément les nanomatériaux parmi les « risques émergents » et « nouveaux stresseurs » ; elle préconise d’agir sur les sources de pollution et de limiter notre exposition, « en s’appuyant sur le principe de précaution le cas échéant ».
  • La précédente prise de position officielle du Ministère de la Santé sur les nanomatériaux ou nanotechnologies remonte au débat public national de 2009-2010.

→ Voir aussi le 4e Plan national santé environnement – Rapport d’avancement 2021-2022, Gouvernement, octobre 2022

Le Ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire

La page dédiés du ministère n’a pas été mise à jour depuis 2016 : https://agriculture.gouv.fr/les-nanotechnologies-dans-lalimentation

Le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche
Le Ministère de la Défense

Des organismes para-publics qui accompagnent les décideurs publics

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES)

→ Voir aussi le  4e Plan national santé environnement – Rapport d’avancement 2021-2022, Gouvernement, octobre 2022

Le Laboratoire national de métrologie et d'essais (LNE)

L’Institut LNE-Nanotech bénéficie de plus de 15 années de travail sur la métrologie et la caractérisation des nanomatériaux, réalisé par 7 équipes de recherche complémentaires. L’objectif commun est de développer les moyens de référence nécessaires à l’amélioration de la qualité et de la comparabilité des données de mesure pour accompagner une innovation responsable autour des nanotechnologies.

Le LNE a créé en 2022 le Centre NanoMesureFrance avec France Chimie (lobby de la chimie) et la FEBEA (lobby des cosmétiques) afin de « mieux identifier les nanomatériaux, mieux caractériser leurs propriétés physico-chimiques clés au regard des exigences règlementaires et évaluer les émissions de nano-objets à différentes étapes clés de la vie des produits dans le cadre des analyses de risques à mener ». En mai 2023, NanoMesureFrance compte une trentaine d’adhérents du secteur privé.

Santé publique France

Santé publique France assure le pilotage d’EpiNano, programme français de surveillance épidémiologique des travailleurs exposés aux nanomatériaux manufacturés

Page sur le site institutionnel : www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/exposition-a-des-agents-physiques/nanomateriaux 

L'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS)
Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP)
L'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS)

Voir la page https://www.ineris.fr/fr/recherche-appui/focus/nanomateriaux sur le site institutionnel de l’INERIS

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)
  • Le CEA est un organisme public de recherche à caractère scientifique, technique et industriel (EPIC).
  • Les activités de sa plateforme Nanosécurité (PNS) visent à accompagner les partenaires du CEA sur les questions de prévention en hygiène, sécurité et environnement liées à la mise en œuvre de nanomatériaux ou à l’émission involontaire de nano-objets. Elle regroupe un ensemble de compétences pluridisciplinaires appliquées à l’ensemble du cycle de vie des nanomatériaux (fabrication, intégration, usage et fin de vie dont recyclage).
  • Le laboratoire « Systèmes Moléculaires et nanoMatériaux pour l’Énergie et la Santé » (SyMMES) réunit des compétences pluridisciplinaires (physique, chimie, biochimie, biologie) mobilisées pour des recherches dans les domaines de la nanotoxicologie.

Des engagements pas toujours honorés

Le bilan r-nano

Si la France a été le premier pays à se doter d’un registre des “substances à l’état nanoparticulaire” fabriquées, importées ou mises sur le marché en France, les résultats sont très éloignés de ce qui était envisagé lors du Grenelle de l’environnement. En l’état actuel des choses, ni les consommateurs ni les autorités sanitaires ne sont en capacité d’identifier les objets qui contiennent des nanomatériaux ni les risques qui y sont éventuellement associés. D’autant plus qu’en juin 2022, le bilan 2020 des déclarations des substances importées, fabriquées ou distribuées en France en 2019 n’est toujours pas publié, avec près de deux ans de retard ! 

Depuis plusieurs années, AVICENN a listé des recommandations concrètes visant notamment à améliorer l’accès et les données du registre r-nano. Fin 2020, l’Anses a à son tour publié un diagnostic sévère et des recommandations fortes pour améliorer le registre r-nano. Reste à voir si, comment et quand ces recommandations seront concrétisées. La balle est désormais dans le camp du Ministère de la transition écologique.
En outre, les pouvoirs publics ont longtemps été démunis pour contrôler la mise en œuvre de la loi. Jusqu’à 2022*, il n’y a pas eu de déploiement de dispositif spécifique pour contrôler la bonne application de la déclaration obligatoire dans r-nano. Fin décembre 2021, une circulaire du ministère de la transition écologique a annoncé des inspections en 2022 pour vérifier le respect des obligations de déclaration des nanomatériaux dans le registre français r-nano (et dans REACH)

Concertation avec la société civile

Espaces de dialogue – portées et limites

Le comité de dialogue “Nanomatériaux et Santé” de l'ANSES
  • L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a mis en place en 2012 le comité de dialogue « Nanomatériaux et Santé » comme un espace d’échanges et de questionnements visant à nourrir et interroger les travaux scientifiques de l’agence.
  • Le comité se réunit de 1 à 2 fois par an, en juin 2022 a eu lieu la 13ème réunion.
  • Composition :
    – représentants associatifs : Agir pour l’Environnement, AVICENN, le Comité pour le Développement Durable en Santé (C2DS), le Collectif interassociatif sur la santé (CISS), France Nature Environnement (FNE), Sciences Citoyennes (SC), Générations futures, UFC Que Choisir, l’Union nationale des associations familiales (UNAF), Women in Europe for a Common Future (WECF).
    – représentants des industriels ou fédérations d’entreprises : l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), EDF, la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), le MEDEF, le Syndicat de l’industrie du médicament vétérinaire (SIMV), THALES, l’Union des industries chimiques (UIC), et depuis fin 2014 la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E)
    -syndicats de salariés : la CFDT, la CGT
  • Ce comité est un exemple concret de l’ouverture d’une agence sanitaire nationale à la société civile sur le champ des nanos demandée depuis longtemps par cette dernière et que l’Etat s’était engagé à renforcer, via le groupe de travail interministériel nano (« task-force ») piloté par le Commissariat général au Développement durable dans son communiqué de février 2012.
  • Limites :
    – Le périmètre de ce comité de dialogue, limité aux effets sanitaires des nanomatériaux, ne recouvre qu’un segment de l’ensemble des enjeux soulevés par les nanotechnologies
    – Un dialogue limité par la faible participation des industriels
Le groupe RIS dans le PNSE 4

Des groupes de suivi, composés des parties prenantes, assurent le suivi des actions du PNSE 4 :

  • Groupe sur la formation, l’information et la sensibilisation
  • Groupe sur la réduction des risques*
  • Groupes sur les données et la recherche
  • Groupe sur « Une seule santé »

* Ce groupe « RIS » suit en particulier l’action 13 du PNSE 4 dédiée aux nanomatériaux, qui a été abordée lors des réunions du 14 janvier et du 19 mai 2022.
En octobre 2022 a été publié le Rapport d’avancement 2021-2022 du PNSE 4 qui liste les réalisations effectuées dans ce cadre.

Des engagements abandonnés en matière d’information du public et de concertation avec la société civile

Des engagements majeurs en matière d’information du public et de concertation avec la société civile après le débat public national sur les nanotechnologies de 2009-20102Précisions apportées par la secrétaire de la task force nano lors de la deuxième réunion du Comité de dialogue « nano et santé » de l’ANSES en mars 2013 n’ont pas été concrétisés :

  • Le site d’information nano.gouv.fr a été abandonné pour cause de « restriction budgétaire ». L’offre d’information des pouvoirs publics sur les nanos est donc aujourd’hui très limitée et, quand elle existe, éparpillée sur les différents portails ministériels ; d’où la volonté d’AVICENN de combler ce manque grâce au site https://veillenanos.fr.
  • Quant au dialogue avec la société civile, la « task-force » nano mise en place au niveau gouvernemental était censée étudier en 2013 les modalités de mise en place d’une instance de dialogue la plus efficiente et la plus efficace possible au vu du nombre important de structures susceptibles d’être mobilisées. Mais aucune suite n’a été donnée au niveau national, de façon transversale et pérenne.

→ Face à ce reniement par l’Etat de l’un de ses propres engagements, Sciences Citoyennes avait exprimé son incompréhension en 2013 : des masses budgétaires importantes sont investies dans les nanotechnologies, mais il n’y aurait pas de moyens pour un site internet et un dialogue avec la société civile ?

Positions des autorités publiques et perspectives

Depuis, les autorités françaises sont restées relativement discrètes sur leur stratégie vis-à-vis des nanomatériaux. La publication des bilans officiels r-nano se font systématiquement en retard. Quelques textes font néanmoins état des travaux en cours ou à venir (outre les références publiées dans les encadrés ci-dessus, citons par exemple, du plus récent au plus ancien) :

  • Octobre 2022 : le gouvernement publie le Rapport d’avancement 2021-2022 sur les réalisations effectuées dans le cadre du PNSE 4
  • Juin 2022 : la DGCCRF communique ses tests sur des textiles techniques au nanoargent
  • Juillet 2021 : les autorités françaises ont rédigé une note intitulée « Contribution des autorités françaises à la consultation publique de la Commission européenne sur le projet de révision de la recommandation de l’UE sur la définition du terme « nanomatériau »
  • Juillet 2021 : la DGCCRF et l’ANSM publient une note d’information pour l’application de la définition des nanomatériaux relatifs aux produits cosmétiques. Celle-ci rappelle, entre autres, l’absence de fondement juridique du seuil de 50% dans les produits cosmétiques (en insistant sur le manque de pertinence de l’intervention d’un tel seuil) et explicite la notion d’intentionnalité qui figure dans le règlement.
  • Juillet 2021, le bilan du 3ème plan santé au travail (PST 3) est publié par le Ministère du Travail, de l’emploi et de la réinsertion.
  • 7 mai 2021 : la Commission européenne a publié sa proposition de définition du terme nanomatériau et lancé une consultation en ligne, ouverte jusqu’au 30 juin 2021.
    Les autorités françaises accompagnent leur contribution d’une note détaillant leur position et soulignant les insuffisances du contenu même de la définition proposée lors de la consultation. 
    L’Anses appelle également à une définition plus englobante et met en garde, avec l’adoption d’une définition européenne telle que proposée, contre un recul en termes de protection de la santé et de l’environnement.
  • Mai 2021 : le 4ème Plan national santé – environnement PNSE 4 (2020-2024) a été dévoilé par les ministères des Solidarités et de la Santé et de la Transition écologique. Les travaux d’élaboration de ce plan avaient été lancés le 21 mars 2019 pour aboutir, deux ans après, à un plan comprenant une action spécifique à la question des nanomatériaux (action 13) “Mieux gérer les risques sanitaires et environnementaux des nanomatériaux”. Déclinée en 5 volets, cette “action” reprend de nombreuses recommandations de la société civile… encore faut-il que les objectifs soient quantifiés, les moyens d’actions détaillés et les financements garantis, au risque d’en rester à un statu quo peu satisfaisant.
  • Février 2021 : La DGCCRF communique sur les résultats édifiants de ses tests de produits cosmétiques en 2019 : nanomatériaux non autorisés, absence d’étiquetage [nano], faible sensibilisation des entreprises incorrectement informées par la Fédération des entreprises de la Beauté (FEBEA), etc.Nanomatériaux dans les produits cosmétiques : la DGCCRF fait le point, DGCCRF, 22 février 2021. 
  • Octobre 2018 : La France soutient la « déclaration de Berlin sur les nanomatériaux » transmise au Conseil de l’Europe par l’Allemagne, le Lichtenstein, le Luxembourg, l’Autriche et la Suisse le 9 octobre. Figurent notamment parmi les points listés dans la déclaration : la demande d’une définition transversale des nanomatériaux applicables dans les réglementations européennes, d’un besoin de développement de méthodes de détection des nanomatériaux pour la mise en oeuvre des réglementations et de ressources pour les recherches sur l’encadrement des nano, …
  • Juin 2018 : Le rapport « Faire gagner la France dans la compétition industrielle mondiale » adoptée par une commission sénatoriale indique que les Programmes d’investissement d’avenir (PIA) ont accordé des financements à certaines grandes entreprises, dont STMicroelectronics pour le financement des projets nano de nouvelles technologies de semi-conducteurs. Par ailleurs, le Grand plan d’investissement (GPI) porté par le Gouvernement vise à mobiliser 57 Md€ au cours du quinquennat pour dynamiser la croissance du pays, dont 4,6 Md€ pour soutenir les efforts d’innovation dans des secteurs « très porteurs » tels que l’intelligence artificielle, le big data, la cybersécurité ou les nanotechnologies.
  • Avril 2018 : Le ministre Nicolas Hulot a salué l’adoption par les Etats membres de l’Union européenne de la révision des annexes de Reach qui « met fin à la méconnaissance des dangers des nanomatériaux ». Les « autorités françaises » avaient préparé ce chantier en amont et oeuvré à une révision la plus propice possible à un enregistrement détaillé des nanomatériaux, contestant les premières propositions de la Commission trop peu transparentes.
  • Février 2018 : Devant l’intérêt renouvelé pour le sujet nano manifesté par plusieurs ONG, le ministère de la transition écologique et solidaire a proposé, en février 2018, d’organiser un suivi général du sujet nano, sans doute en lien avec le Groupe Santé Environnement du Plan national santé environnement (PNSE), selon des modalités concrètes pour l’organisation des discussions qui restent à préciser.
  • Décembre 2017 : La Stratégie nationale de santé 2018-2022 rendue publique par le Ministère des solidarités et de la santé mentionne expressément les nanoparticules comme risques émergents ; sont prévues des actions sur les sources de pollution qu’elles représentent et la limitation de notre exposition. Reste à voir quand et comment… AVICENN plaide pour apporter rapidement des améliorations au registre R-nano, afin que les professionnels de la santé disposent d’un outil opérationnel pour mieux cerner les expositions, afin de les réduire.
  • Avril 2016 : La Feuille de route issue de la conférence environnementale 2016 a prévu les actions suivantes concernant les nanomatériaux :
    • Étendre le nombre de sites pour lesquels une campagne de suivi des nanos est mise en place, en accompagnant chaque mesure d’une analyse du bruit de fond dans l’environnement → Une plaquette a été réalisée par l’INERIS et l’UIC
    • Communiquer aux observatoires des déchets la liste des déclarants dans la base R-nano en veillant au respect des exigences de confidentialité → Un décret n°2017-765 a été signé en ce sens en mai 2017.
    • Poursuivre et conclure les travaux du groupe de travail « étiquetage et restriction des produits contenant des nanomatériaux », en examinant notamment l’étiquetage lisible et compréhensible mis en place pour les femmes enceintes sur les boissons alcoolisées ;
    • Accélérer l’encadrement de l’usage des nanomatériaux dans les filtres UV des produits cosmétiques dans le cadre de l’application du règlement européen, et notamment l’entrée en vigueur au niveau national des mesures concernant l’emploi du dioxyde de titane sous forme nano
  • Sur les aspects santé au travail, le Plan national de Santé au travail 2016-2019 (PST3) a également inscrit à l’agenda l’amélioration des connaissances sur les risques liés aux nanotechnologies, sans que les moyens dédiés à sa mise en oeuvre soient précisés.
  • Novembre 2014 : Ségolène Royal et sept autres ministres de l’environnement d’Etats membres européens ont précisé dans un courrier aux nouveaux commissaires Karmenu Velia et Eleieta Bienkowska (respectivement commissaires de l’environnement et du marché intérieur) la priorité qui devait selon eux être accordée à la traçabilité et la sécurité des nanomatériaux.
  • Novembre 2014 : La feuille de route de la conférence environnementale 2014 et le PNSE3 fixent les objectifs pour les années 2014-2018, avec une répartition des rôles entre les différents acteurs institutionnels français. A l’issue de la conférence environnementale 2014, il a été officiellement annoncé que la Ministre de l’Ecologie Ségolène Royal proposerait au Conseil Environnement du 17 décembre 2014 à Bruxelles qu’une stratégie d’étiquetage des produits de consommation courante contenant des nanomatériaux et de restriction des produits dangereux en contact avec la peau soit mise en place au niveau européen. Un groupe de travail dédié a effectivement été mis en place au niveau national pour préciser ces propositions en 2015 et 2016.
  • Août 2014 : la note des autorités françaises ainsi que leurs réponses aux questions posées par la Commission européenne dans le cadre de sa consultation sur les mesures de transparence concernant les nanomatériaux sur le marché européen
  • Novembre 2013 : le bilan officiel de la première année du dispositif de déclaration des « substances à l’état nanoparticulaire » en France fait état des efforts de l’administration pour avoir une meilleure connaissance des nanomatériaux sur le territoire
  • Octobre 2013 : la réponse des « autorités françaises » à la consultation que la Commission européenne a organisée pendant l’été 2013 sur REACH et les nanomatériaux comporte dans son préambule des considérations d’ordre général de nature à renseigner sur la position « officielle » de l’Etat français sur les nanomatériaux

A suivre donc…

Une remarque, une question ? Cette fiche réalisée par AVICENN a vocation à être complétée et mise à jour. N'hésitez pas à apporter votre contribution.

Les prochains RDV nanos

4
Avr.
2025
Techniques avancées de caractérisation des nanomatériaux (Nano2025, Rome – Italie)
Rome
Congrès
  • Advanced Characterization Techniques in Nanomaterials and Nanotechnology 
  • 10th European Congress on Advanced Nanotechnology and Nanomaterials
  • Website: https://nanomaterialsconference.com
6
Oct.
2025
Caractériser et prévenir les risques liés aux nanomatériaux manufacturés et particules ultrafines (INRS, Vandœuvre-Lès-Nancy – France)
Nancy
Formation
  • Formation destinée aux médecins du travail, intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP), préventeurs d’entreprise, agents des services prévention des Carsat, Cramif et CGSS, préventeurs institutionnels (Dreets, Dreal, MSA…)
  • Organisateur : Institut national de recherche et de sécurité (INRS)
  • Du 6 au 10 octobre 2025
  • Site internet : www.inrs.fr/…/formation/…JA1030_2025

Cette fiche a été initialement créée en janvier 2012

Notes and references

  • 1
    Voir le communiqué interministériel présentant les « engagements » de l’Etat sur les suites à apporter au débat, établi le 27 octobre 2011 et communiqué à la CNDP le 13 février 2012
  • 2
    Précisions apportées par la secrétaire de la task force nano lors de la deuxième réunion du Comité de dialogue « nano et santé » de l’ANSES en mars 2013

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